Test de Rennsport sur PS5 : de grandes ambitions… mais un jeu beaucoup trop inachevé
Rennsport fait partie de ces jeux qu’on rêve d’aimer. Un projet construit autour d’une promesse claire : devenir le nouveau grand pilier du sim-racing moderne,
réunir les communautés PC et consoles, proposer une plateforme crossplay ambitieuse, soutenue par l’Unreal Engine 5. Sur le papier ? Ça donne envie. Manette en main ? C’est une autre histoire.
Une ambition folle, une réalité beaucoup trop vide
Rennsport est pensé comme un écosystème e-sport : tournois, communauté, compétitions officielles… mais au lancement, le jeu manque cruellement de contenu.
Sur PS5, on a droit à :
- Très peu de voitures
- Quelques circuits seulement
- Une partie du contenu… derrière des éditions plus chères ou des achats en boutique via la monnaie RENN$
Dans un marché où concurrents comme Assetto Corsa Competizione, Automobilista 2, iRacing ou même Gran Turismo 7 proposent déjà des expériences enrichies, Rennsport paraît… maigre. Et très vite, on
ressent une étrange sensation de vide.
Le gameplay : heureusement, c’est réussi
C’est LE point fort du jeu. La conduite est technique, précise, agréable, même à la manette. On sent :
- Le transfert de masse
- Les aspérités du bitume
- Les vibrations des vibreurs
- La différence entre chaque voiture
Les sensations sont bonnes, parfois excellentes, et on comprend tout de suite ce que Competition Company veut construire : un vrai sim-racer, exigeant mais accessible.
Ce n’est pas révolutionnaire, mais la base est solide, clairement la meilleure partie du jeu.
Unreal Engine 5… qui ne fait pas rêver
Sur console, on s’attendait à une claque graphique. À la place :
- Un filtre jaune étrange, façon « cigarette », qui ruine l’image
- De l’herbe haute et jaunie sur les circuits
- Des textures qui pop, des replays qui ghostent
- Des circuits visuellement inégaux
Le plus gênant ? Rennsport est moins beau que certains titres sortis il y a plusieurs années sur Unreal Engine 4. C’est incompréhensible.
Un mode solo catastrophique
Le solo est… difficile à défendre :
- IA complètement à la rue
- Bots qui te poussent volontairement
- Freinages absurdes
- Aucun réglage de difficulté ou d’agressivité
Et le meilleur pour la fin : impossible de jouer hors-ligne. Oui, Rennsport demande une connexion obligatoire même en solo.
C’est probablement un des pires modes solo vus dans un sim-racer récent.
Le multijoueur : heureusement que ça marche
C’est la partie la plus stable :
- Matchmaking fluide
- Lobbies propres
- Crossplay PC/PS5 fonctionnel
Mais encore une fois, on tourne vite en rond par manque :
- de contenu
- de variété
- de fonctions avancées
- d’identité visuelle ou sonore
Rennsport fonctionne, mais ne propose rien d’unique.
À qui s’adresse vraiment Rennsport ?
C’est bien ça le problème : on ne sait pas.
- Les joueurs solo ? Mauvaise IA, peu de contenu.
- Les hardcore sim-racers ? Pas de VR, pas de météo, peu de circuits.
- Les nouveaux joueurs ? Pas assez de modes, d’options, d’encadrement.
- Les fans PS5 ? Une version techniquement décevante.
Le jeu semble avoir été lancé trop tôt, comme pour « attraper » la hype du sim-racing moderne… mais sans les fondations nécessaires.
Un prix difficile à justifier
50 € la version Standard. Encore plus pour la Deluxe. Pour un jeu qui ressemble davantage à un early access payant, c’est compliqué à avaler.
Verdict : une belle promesse, un jeu pas prêt
Rennsport avait tout pour s’imposer : Une conduite solide, un vrai potentiel, une vision ambitieuse.
Mais aujourd’hui, c’est :
- Trop vide
- Trop instable
- Trop limité
- Trop cher
- Et bien trop inachevé
Il y a une base intéressante, ça c’est sûr. Avec du contenu, des mises à jour, une vraie direction artistique, Rennsport pourrait devenir un joueur sérieux dans le sim-racing.
Mais au lancement, c’est un jeu qui donne l’impression de payer pour tester une bêta.
Et ça, c’est dommage pour un projet qui pouvait clairement viser plus haut.
Un gameplay précis et agréable… mais un jeu trop incomplet pour justifier son prix.
Tags
Articles connexes
