LoL : Duke s’exprime sur le niveau de l’Europe, le mauvais traitement de Splyce par Riot et le format LEC

On était à Berlin lors de la reprise du LEC. (De la LEC ? Du le LEC ?) Alors on est allé aux studios de Riot Games. Et on a parlé avec Duke, coach de Splyce, que vous avez connu au cast chez O’Gaming. Il avait plein de choses intéressantes à dire.

LEC

On a commencé par demander à Hadrien « Duke » Forestier ce qu’il pensait du LEC. Parce que oui, si vous vivez dans une grotte, les LCS EU ont été remplacés par le LEC. Outre le rebranding, il y a eu quelques changements.

« Je ne suis pas fan du format play-offs. Je trouve que ça avantage énormément le top 2. Du coup ça met énormément d’impact sur la saison régulière, explique Duke. Mais, pour moi, c’est un peu pareil que l’année dernière. »

Le coach semble très concentré sur son équipe.

Le niveau européen

L’un des sujets de discussion du moment, c’est le niveau de l’Europe. Meilleure région du monde, devançant Chine et Corée ? Pas si sûr.

« Ce n’est pas pour enlever du mérite à Fnatic, mais je trouve qu’il n’y avait pas un gros niveau lors de ces Worlds. Fnatic était une bonne équipe, c’est sûr, mais je ne les ai pas trouvé si impressionnants pour des finalistes des Worlds. »

« Concernant G2, on l’a bien vu aujourd’hui avec nos match d’ouverture : on s’est fait atomiser. G2 c’est vraiment la meilleure équipe d’Europe, de loin. Alors ce n’est pas parce que G2 performe autant que l’Europe est si forte que ça. »

« Je pense que l’Europe est une top région, mais je ne pense pas que G2 soit représentatif de l’Europe. »


« Je pense que l’Europe est une bonne région… mais c’est tellement dur à dire étant donné qu’on ne joue jamais contre les autres régions, donc j’en sais rien. Effectivement, je regarde leurs matchs de temps en temps, mais quand tu regardes des matchs, tu peux dire si les régions sont bonnes ou pas bonnes, mais est-ce qu’elles sont meilleures que d’autres c’est très très dur à dire. »

 

Le mauvais traitement de Riot

« Je me suis un peu énervé face au traitement du broadcast Riot. Disons qu’on n’a pas vraiment été mis en avant. En France oui, pour ceux qui suivent O’Gaming, mais le broadcast Riot ne nous a clairement pas mis en avant, certainement pas à la hauteur de nos résultats pendant le spring split », estime Duke.

« On était une équipe que les gens voyaient arriver 8e, on fait 4e en saison régulière et 4e en play-offs, et c’est comme s’il ne s’était rien passé. Alors que si on 'était appelé Misfits, il y aurait eu des vidéos toutes les semaines. Du coup, on était déçus.

Mais il y a des efforts à faire des deux côtés. On en a parlé après avec Riot. La communauté suit ce qu’on lui propose. C’est-à-dire les équipes qui font du contenu, qui sont mises en avant et qui font des résultats.

J’étais un peu monté au créneau pour marquer le coup à la fin du split, mais au sein de la team, ce qui nous importe c’est nos résultats. On en rigole, quand par exemple on joue un quart de finale contre SK Gaming et que le préshow est uniquement sur le match Origen - Fnatic de la semaine prochaine. Tu as envie de demander s’ils savent que Splyce joue dans une demi-heure. Et à la fin ils font : “Oui, au passage, il y a Splyce qui joue contre SK dans 5 minutes. A tout de suite !” C’est le genre de truc qui nous fait un peu marrer, mais les joueurs sont focus sur ce qu’ils ont à faire.

Riot a fait des promesses concernant la mise en avant. Les résultats, c’est à moi de m’en charger. On n’est pas favoris, c’est sûr, mais je pense qu’on a moyen de faire quelque chose au summer. »

Le rachat de Splyce

En fin d’année 2018, Splyce a été racheté par OverActive Media, un groupe canadien qui possède d’autres équipes, dont une franchise Overwatch League et l’équipe Mad Lions, qui joue en Espagne sur LoL. Ce rachat a amené quelques changements.

« Il y a plus de moyens, il y a plus de choses qui sont débloquées. Au sein de l’équipe, ça nous permet d’avoir plus de possibilités. On a maintenant tout un programme de sport avec les joueurs, avec des spécialistes qui viennent faire des étirements aux joueurs… », cite pour exemple le coach de Splyce. Avant de conclure, satisfait : « On a tout ce qu’il faut pour la gaming house. »

 

Objectif bercy

A la fin de l’année, Paris accueillera la finale des Worlds de League of Legends.

« Bien sûr, c’est un objectif dans le coin de la tête : ce serait mon rêve. Mais bon, c’est chaud quoi ! Le premier objectif, c’est les Worlds. Donc il faudrait faire top 3, voire top 2 cette saison, ce qui est déjà chaud. »

Les supporters


« Je remercie beaucoup les Français. Alors que le public international ne nous a jamais vraiment soutenu, en conséquence des choix de Riot et de l’image de Splyce, à l’inverse, forcément, avec O’Gaming, la France m’a beaucoup suivi et a beaucoup suivi l’équipe, donc ça fait très plaisir. Tous les messages de soutien que l’on reçoit nous aident énormément, alors je remercie toute la communauté française. J’espère qu’on fera des résultats qui vous donneront encore plus envie de vous intéresser à nous. »