LoL : Fnatic vers un nouveau titre ? - EU LCS 2018 Summer Playoffs

Alors que les Playoffs des LCS EU sur LoL débutent ce soir, voici notre analyse de la situation pour les six équipes en lice. Si Fnatic est favorite pour conserver son titre, difficile de dire qui sera en finale à Madrid.

Au terme d’une saison régulière des plus serrée, Fnatic a finalement terminé pour la seconde fois de l’année en tête du championnat européen. Mais contrairement au split précédent où elle n’avait fait qu’une bouchée de G2 Esports en finale à Copenhague, l’équipe entraînée par Dylan Falco semble moins dominante et plus fragile.

Fnatic moins dominant ?



Tout d’abord il est important de rappeler que le champion d’Europe a disputé 13 de ses 18 matchs sans son joueur phare : Martin « Rekkles» Larsson à cause de l’important changement de méta apporté par le patch de mi-saison.

Lorsque qu'on s'intéresse de près aux statistiques de Fnatic sur ce summer split, on remarque qu’elles sont vraiment proches de celles du spring. Les champions en titre comptabilisent seulement une seule défaite de plus et réussissent toujours à imposer leur style de jeu agressif et éclair (1er en kills par game et en % de premier sang. Durée moyenne des parties : 29 minutes et 48 secondes).

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Les stats de Fnatic entre le printemps et l'été


Tout comme lors du MSI où Rekkles s’est montré en difficulté, Broxah et Caps ont joué un rôle important dans le succès de Fnatic. Le jungler danois a fait une excellente saison et finit avec un très bon KDA de 9.8 ainsi qu’un KDA astronomique de 66 sur Sejuani en 5 parties disputées. Avec en moyenne 756 golds et 856 points d'expérience (plus ou moins l’équivalent de 6 vagues de sbires) d’avance à 15 minutes de jeu, Caps a régné sur la midlane en Europe, et a été nommée meilleur joueur de la partie à 7 reprises sur 13 des victoires de Fnatic.



L’impression que les champions d’Europe en titre seraient moins dominants ne vient donc pas d’une baisse de niveau de leur part. Au contraire, dans certains compartiments du jeu tel que le snowballing ou bien la prise de décision, Fnatic s’est montré plus efficace par moment.



Une concurrence plus rude ?



Lorsque l’on compare les classements du spring et du summer, on constate que ce dernier a été beaucoup plus accroché. À la fin du spring split, Fnatic comptait trois victoires d’avance sur la seconde place et a occupé la première place pendant 5 semaines consécutives. Cet été, l’équipe de Rekkles a compté une seule victoire d’avance et a été à la première place 3 semaines de suite.

À l’issue du spring split, deux équipes aux bilans négatifs s'étaient qualifiées pour les playoffs (H2K et Roccat), contre aucune sur ce split, ce qui prouve une réelle hausse du niveau ainsi que de la compétitivité du championnat.



Il est très compliqué de dégager un réel favori pour cette campagne de playoffs. À l'exception de Splyce qui paraît plus fébrile, particulièrement en early game,toutes les équipes qualifiées ont montré un niveau de jeu intéressant et semblent capables de tirer leur épingle du jeu.
 

Misfits : 

Toujours invaincu à l’issue de la quatrième semaine de compétition, Misfits a pris la tête du championnat et était resté 3 semaines de suite au sommet. Mené par un Hans Sama titré joueur de la partie à 5 reprises, l’équipe britannique s’est distinguée grâce à un bon early game et un jeu propre et agressif.

Team Vitality : 

L’arrivée de Kikis au sein de Vitality en semaine 6 a totalement changé le visage de l’équipe française. En 5-5 au début de la semaine 6, Vitality a remporté 9 rencontres sur 10 (7 victoires en saison régulière et 2 tiebreakers) avec le jungler polonais dans ses rangs, et se qualifie directement pour les demi-finales. Sur le plan individuel, Kikis a été nommé 6 fois joueur de la partie sur huit matchs disputés et domine totalement dans toutes les catégories statistiques d’early game.

 

LoL-Vitality-KIKIS-VS-GILIUS

  C'est la quatrième fois que Gillius se fait remplacer par Kikis dans sa carrière : Le polonais l'avait remplacé chez SK Prime en summer 2014, chez UOL en spring 2015 et enfin chez G2 en spring 2015. 

Incontestablement la meilleure équipe de la ligue dans les 15 premières minutes de jeu (En moyenne 1679 golds d’avances à la 15e minute) Vitality a fait tomber la première tour lors de 13 de ses 18 matchs, et a été la première équipe à en faire tomber 3 dans 14 rencontres.           

Schalke 04 :                                                                          

Après plus de deux ans d'existence et trois split LCS, Schalke 04 a enfin réussi son objectif : prendre part au playoffs. Bien que ce soit une grande première pour elle, l’équipe allemande est composée de vétérans : quatre joueurs sur cinq ont une expérience d’au moins 8 splits en LCS, et certains ont participé à un ou plusieurs Worlds (deux pour Amazing, un pour Vander et Nukeduck). Schalke 04 est l’équipe avec la meilleure transition early-mid de la ligue, l'excellent decision making de la formation allemande en mid game en fait un adversaire redoutable et compliquée à mettre en difficulté.

G2 Esports : 

Avec 6 victoires en autant de matchs à la fin de la semaine 3, G2 Esports a commencé la saison de la meilleure des manières. Puis, la formation espagnole a connu une baisse de régime, et a eu du mal à se montrer régulière. 

 

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Si le duo Perkz-Jankos est toujours aussi efficace, ce n’est pas le cas pour la botlane Hjarnan-Wadid (Crédit : LoL Esports)

 

Lors des tiebreakers, l’équipe de Perkz est totalement passée à côté, en perdant ces deux rencontres et devra disputer un quart de finale qui s'annonce compliqué face à Misfits Gaming.



En avril dernier, Fnatic a soulevé le trophée de champion d’Europe après deux ans de disette et espère bien défendre son titre le 9 septembre à Madrid. Toujours aussi efficace mais moins dominant, le champion d’Europe devra faire face à une concurrence très relevée et en quête de titre avec en perspective, une qualification directe pour les Worlds en Corée. Si Vitality réussit à être aussi dominant en early game tout au long d’une série, alors la structure française pourrait bien jouer le titre. Malgré ses récentes contre performances, G2 Esports n’est pas à sous-estimer,d’autant que Perkz et ses coéquipiers doivront passer au moins un tour afin de rester dans la course au second seed.