Hitman 2 : Test et avis sur le jeu

2 ans après sa renaissance, l’agent 47 est de retour dans Hitman 2. Malgré un développement quelque peu chaotique après l’abandon d’IO Interactive par Square Enix en mai, le résultat final dépasse les attentes. Hitman 2 est un jeu plus poussé, poli et intéressant que son prédécesseur. De quoi mériter toute votre attention.

La mort lui va si bien

Pour ceux dans le coin qui auraient raté le mémo, la formule de Hitman a évolué lors du reboot de la franchise 2016. Au revoir les nombreuses missions linéaires et bonjour le bac à sable géant. Hitman 2 vous propose donc 6 environnements riches et variés, avec à chaque fois de 1 à 3 cibles à abattre pour l’assassin chauve. Et c’est dans cette richesse que se cache toute la beauté du jeu. Chaque niveau est tellement dense et propose un tel éventail de possibilités qu’il faudra s’y reprendre à de nombreuses reprises pour découvrir la réelle étendue d’une zone.

Le jeu se veut généreux, que ce soit au niveau des personnages et de leurs histoires, des accessoires mis à votre disposition ou des éléments du décor à apprivoiser. Après chaque partie, le système de Maîtrise permet de gagner des points d’expérience en fonction de ses performances, débloquant ainsi de nouvelles manières d’aborder un niveau.

Nouveaux costumes, points de départ et autres gadgets mis à disposition permettent ainsi de voir la zone sous autre angles et de découvrir des interactions inattendues. Si le frisson procuré par ces découvertes n’est pas suffisant pour certains, la cinquantaine de défis à remplir par niveau saura guider et récompenser le joueur collectionneur.

Chaque niveau comporte son lot de défis à réussir.

On me voit, on ne me voit plus

Reste alors à se perdre dans la foule et à profiter des améliorations de ce nouvel opus. De la gestion améliorée des PNJ et de leurs réactions moins caricaturales. De l’interface améliorée, qui propose désormais une vidéo en temps réel montrant la réaction des personnages après l’activation d’un leurre et garantit un meilleur confort de jeu. D’un jeu à l’architecture intelligente qui a beaucoup à offrir si l’on se donne la peine d’explorer tous les chemins proposés. Ou encore du travail fourni sur l’écriture des dialogues des PNJ, qui parfois relèvent de l’indice subtil quant à une habitude de l’une de nos cibles, mais peut aussi se contenter d’un petit trait d’humour bien pensé.

Alors oui, tout n’est pas toujours parfait, comme lorsque les PNJ deviennent parfois complètement perdus quand une bagarre éclate, ou dans ces cinématiques peu inspirées qui tentent vainement d’instaurer une ambiance et de raconter l’histoire de 47. On les passe sans vraiment y prêter attention pour se concentrer sur les vraies histoires du jeu : celles offertes dans les niveaux.

Les Intrigues proposent des petits scénarios à suivre pour arriver à vos fins.

Côté contenu additionnel, les Elusive Targets, disponibles pendant 48 heures et qui vous feront retourner dans les niveaux pour abattre une nouvelle cible, font leur retour. La recette n’a pas changé par rapport à la version de 2016 et permet toujours d’attaquer un environnement sous un autre angle. On notera également la présence du mode Sniper Assassin, proposant une expérience à part où deux joueurs sont bloqués dans une zone surélevée et doivent assassiner leurs cibles à longue distance.

L’intérêt vient alors dans la gestion des comportements des PNJ et trouver comment ne pas les faire paniquer après la première élimination pour éviter que les cibles suivantes fuient. On ne s’attardera pas en revanche sur le Ghost Mode, toujours en bêta et qui conserve ses défauts vus précédemment.

Un bac à sable qui encourage à la découverte de son environnement et la préparation de ses missions, quitte à échouer pour mieux recommencer et avoir la satisfaction du travail bien fait. Voilà donc comment on pourrait résumer Hitman 2. Un jeu dont la difficulté ajustable à tout moment permet de faire ses armes en difficulté intermédiaire, qui offre certains indices utiles pour découvrir pleinement les niveaux. Avant de se lancer à l’assaut de la difficulté Maître, qui désactive la majeure partie des indications visuelles, force à l’utilisation d’une sauvegarde unique et offre un véritable challenge. De quoi occuper de longues heures sur un titre qui demande toute votre attention.