On a testé EVA, l’expérience ultime de la VR qui veut conquérir l’esport

La réalité virtuelle a toujours fait fantasmer, mais ce secteur peine à trouver le grand public depuis des années. Et si, avec EVA, tout allait changer ?

Vous connaissez le laser game ? Cette technologie débarquée à la fin des années 90 en France, qui nous plonge dans une expérience de jeu de tir, mais IRL, a trouvé son digne successeur. Avec EVA et la technologie VR en free roaming (déplacements libres), les limites sont totalement repoussées. Les possibilités illimitées et l’expérience complètement bluffante.

La découverte d’EVA

Arrivé dans cet immense hangar qui héberge une zone de jeu de 500 m², on commence par visionner une courte vidéo qui explique les bases de sécurité : ne pas se retourner brusquement, ne pas courir (du moins au début), et toujours tourner la tête avant de pivoter, car si on est plongé dans un monde virtuel, un choc avec un adversaire est bien réel. Et on le comprendra plus tard !

Vient alors le moment de nous équiper : un sac à dos assez léger, une arme attachée par un mousqueton et le casque VR. Une fois le casque enfilé, on débarque dans un lobby d’attente et on rejoint son poste en suivant les indications des flèches au sol. Là, on se trouve face à un menu qui permet de choisir son arsenal, son skin… Comme dans n’importe quel jeu vidéo !

C’est l’occasion de tester les différents équipements, de se familiariser avec les boutons et d’être bluffé par les détails. Quand on recharge, le chargeur tombe au sol. Les ombres sont très précises et on voit ses coéquipiers arriver un à un.

eva-futur-esport

Toute l’équipe s’entend grâce à des micros, et le maître du jeu donne ses ultimes consignes avant de lancer la partie.

Nous voilà plongés dans une jungle luxuriante, avec comme objectif de prendre le contrôle d’une zone au centre de la carte. C’est le mode Domination du jeu After-H Battle Arena, le FPS développé par l’entreprise EVA, qui, ne trouvant pas de jeu assez performant pour son projet d’arènes VR, a décidé de développer le sien. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, surtout dans un milieu naissant !

Les premiers pas sont… intuitifs ! Et on se prend vite au jeu. À la première élimination, on comprend le mécanisme de revive : la jungle disparaît, tout est minimaliste, on ne voit que la représentation des autres joueurs (pour ne pas leur rentrer dedans) et des flèches au sol, qui nous guident jusqu’au point de respawn. Courir ne nous fera pas revenir plus vite dans la partie : il y a un timer défini. 

Une fois la partie terminée, on repart pour une nouvelle game, cette fois sur une carte enneigée ! Changement d’ambiance total. La force de la VR, qui nous mènera sur une station de recherche située sur un astéroïde pour la dernière partie en mode Domination.

Parce que le 4 contre 4, c’était sympa, mais on veut finir en mode FFA, chacun pour soi !

L’expérience VR EVA

Après plus d’une demi-heure de jeu, il est temps de retirer son casque et de revenir à la réalité. Eh oui, on avait totalement oublié qu’on se trouvait dans un grand hangar assez vide tant l’expérience est immersive. On a l’impression de se faufiler à travers les différents décors, les bâtiments aux murs pourtant entièrement fictifs (mais que le jeu ne nous laisse pas franchir, impossible de “tricher”). 

Sur les 7 joueurs qui m’ont accompagné dans cette expérience, tous n’avaient pas déjà testé la réalité virtuelle, et l’un était même complètement novice en jeu vidéo. Et toutefois, chacun a été convaincu par l’expérience et par le fait d’être “réellement acteur du jeu”. Pas de manette ou de clavier comme intermédiaire : une expérience réelle.

Les décors, très beaux, réussissent à nous convaincre qu’on est sur Mars ou dans la toundra. On regrette presque d’avoir été aussi concentré sur le jeu, et de ne pas avoir pris davantage le temps de profiter du décor.

L’immersion de gameplay est également très satisfaisante : on se faufile dans les lignes ennemies en s’accroupissant et en faisant attention à bien longer les murs pour éviter que notre ombre ne nous trahisse.

Pour le reste, le côté gaming est poussé : des skins, un passe de combat et des stats que l’on peut retrouver sur son compte. Voici les miennes !

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Le seul point noir au tableau, c’est le ping un peu élevé (150 ms, voire davantage par moment), qui crée un décalage un peu dérangeant. Mais s’il existe un mode esport, on se doute que ce n’est pas tout le temps le cas.

Levée de fonds : 5 millions d’euros pour EVA

D’autres modes existent : After-H Zombies qui, comme son nom l’indique, vous fait survivre avec votre équipe face à des vagues de zombies. Attention à ne pas sursauter quand l’un d’eux arrive par derrière !

Mais aussi After-H Legend of Mars, un RPG en coop, pour ceux qui veulent essayer de suivre une histoire à travers différentes campagnes.

Déjà présente dans 13 salles en France (12 en métropole, 1 à la Réunion) et dans 1 salle en Belgique, la liste ici, l’entreprise EVA ne compte pas s’arrêter là puisque 46 salles sont en cours d’installation, avec pour objectif d’atteindre 100 salles en France d'ici à 2025.

En parallèle, la start-up va exporter son modèle Outre-Atlantique avec une première salle à Dallas dès septembre 2022 et une 50 de salles ouvertes d’ici fin 2023 aux États-Unis.

Tout cela est possible grâce à une seconde levée de fonds à hauteur de 5 millions d’euros, qui va permettre le déploiement de ces salles, mais aussi d’assurer qu’EVA garde son avance technologique et puisse développer de nouvelles fonctionnalités, ainsi que de nouveaux contenus pour son jeu After-H.

Niveau tarifs, comptez 19 euros par session de 40 min (briefing compris) par personne. Les joueurs réguliers peuvent opter pour le Battle Pass, un abonnement mensuel sans engagement, qui donne un accès illimité pour 89,90 €.

A essayer, au moins une fois.