Sanctuaire sur le trône
Du côté des points forts, on retrouve évidemment en haut de la liste le fait de pouvoir parcourir le vaste monde de Sanctuaire sur console portable. Le mode aventure
disponible dès le lancement du jeu (contrairement à la version PC qui demande de finir un acte de la campagne avant de pouvoir le rejouer en aventure) et la possibilité de jouer hors
connexion permettent d’aller purifier une faille lors de sa pause déjeuner ou dans les transports en commun, et force est de reconnaître que le jeu se prête particulièrement bien au mode
nomade.
Si les contrôles à la manette risquent de rebuter les joueurs PC les plus chevronnés, ils ont pourtant déjà fait leurs preuves sur les versions PS4 et Xbox One et
s’adaptent à merveille au gameplay du hack & slash, une fois bien maîtrisés. L’affichage est lui aussi légèrement revu pour favoriser l’expérience console,
notamment au niveau des loots que vous pouvez évaluer et équiper très simplement sans avoir à passer par le menu à chaque fois.
L’optimisation du portage est aux petits oignons et, même s’il reste moins beau qu’une version PC poussée au maximum, il ne souffrira jamais de la moindre chute de
framerate, même en nomade et lors des combats qui affichent des dizaines et des dizaines d’entités en même temps. « Encore heureux pour un jeu de 2012 » diront certains, mais
ceux qui ont déjà fait le tour des différents portages de jeux aussi gourmands que Diablo sur la Switch savent qu’il n’est pas rare de subir de gros ralentissements, principalement en mode
nomade.
Les quelques exclusivités cosmétiques proposées par Nintendo restent très appréciables, même si le prix assez élevé de l’armure de Ganondorf ne vous permettra pas de l’arborer avant quelques heures
de jeu, mais le plus gros avantage de cette version Switch est sans conteste la possibilité de jouer jusqu’à quatre joueurs sur la même console et avec un joy-con par
personne, en ligne ou hors connexion. Cet ajout totalement dans l’esprit de la Switch hérité des autres versions consoles et la rejouabilité infinie du titre font de Diablo un must have pour
vos soirées gaming entre amis !
Diablo : Eternal recommencement
Le jeu présente néanmoins quelques légers inconvénients, à commencer par l’impossibilité de lier un compte battle.net pour récupérer les personnages de la version PC. Se lancer dans
Diablo switch implique donc de repartir de zéro. Heureusement que le mode aventure disponible de base permet d’éviter le mode campagne si vous l’avez déjà retourné en long, en large et en
travers sur une autre version du jeu.
Comme déjà évoqué, les graphismes ont subi un léger downgrade par rapport à la version PC. Si cela est à peine dérangeant en mode nomade, on remarque tout de même des textures et des
ombres bien moins chatoyantes en mode dock. Toujours à propos de l’affichage, le jeu est parfois assez illisible à un seul joueur en mode nomade alors il est déconseillé d’essayer de
jouer sur le petit écran de la switch à quatre. Privilégiez le mode dock pour vos parties à plusieurs, ainsi que de vraies manettes (ou 2 joy cons par personne) si
vous comptez jouer avec vos amis à des niveaux de difficulté élevés.
Les contrôles aux joy cons sont certes assez bien optimisés. Le manque de boutons sur ces petites choses se fait malgré tout ressentir et ne permet pas, par exemple, de faire de roulades sans
passer par un motion control assez hasardeux et complexifie évidemment l’expérience de jeu.
Enfin, le prix. On a beau avoir l’habitude des tarifs switch, débourser 60 euros pour un jeu datant de 2012 et qui coûte moitié moins sur PC fait toujours un petit pincement au
coeur.
En bref, si vous êtes prêt à mettre la main au portefeuille pour redécouvrir ce classique ou si vous n’y avez simplement jamais joué, Diablo 3 : Eternal collection est un incontournable du
catalogue de la Nintendo Switch, que vous vous devez de posséder. Un portage d’une rare qualité pour ce titre culte à la rejouabilité éternelle, disponible où que vous soyez et en multijoueur local
même hors connexion.
