Jujutsu Kaisen : Une hype exagérée pour un shônen surcôté
Jujutsu Kaisen est actuellement l'un des mangas le plus populaire, juste derrière One Piece. Il est reconnu pour ses personnages à la fois charismatiques et puissants, ainsi que pour son animation époustouflante réalisée par le tristement célèbre studio MAPPA. Explosant tous les records et les réseaux, il semblerait bien qu'on ait trouvé notre nouveau Naruto, Dragon Ball ou encore Bleach.
Et pourtant, dans cet article, on va essayer de vous prouver que Jujutsu Kaisen est peut-être l'une des plus grosses fraude de la décennie. Que son succès n'est pas mérité, que l'auteur Gege Akutami le sait et que les fans s'en rendront compte après la fin du manga. On vous explique !
Jujutsu Kaisen : L'histoire d'un manga qui devait s'arrêter avant son dixième chapitre
Créé et diffusé en 2018 par Gege Akutami, Jujutsu Kaisen n'était qu'un "test". Publié dans le Weekly Shonen Jump de Shūeisha, le même journal où est publié One Piece, son œuvre aurait pu se finir en seulement quelques chapitres. En effet, rappelez-vous du chapitre 8 (épisode 5 de l'anime), lorsque Sukuna retire le cœur de Yuji, le personnage principal et semble le tuer. Cette décision était en fait un moyen pour Gege Akutami de terminer le manga si ce dernier ne plaisait pas aux fans.
Heureusement, il a su trouver son public et l'auteur a donc fait revenir Yuji à la vie à travers un rebondissement scénaristique. Dans une interview, Gege Akutami expliquera même qu'il n'avait pas tout à fait penser à la suite du manga, un problème qui se sentira dans les chapitres suivants.
Source : Crunchyroll
Avec son système inspiré de Hunter x Hunter, ses similarités avec Naruto ou encore Bleach, Jujutsu Kaisen a la recette pour plaire au grand public fan de Shônen. Cependant, Jujutsu Kaisen n'a pas d'âme. L'écriture est ultra-générique, les combats sont répétitifs, mal pensés et les personnages disparaissent dès lors qu'ils ont "servis leur objectif".
L'inspiration extrêmement poussée (Gojo = Kakashi) est un vrai problème au début du manga qui, bien heureusement, s'adoucit plus les chapitres passent. Les méchants ressemblent étrangement aux démons de Demon Slayers et aux vilains de My Hero Academia, ce qui les rend très oubliables.
Des histoires qui laissent à désirer
L'histoire passée de Yuji, Nobara, ou même de Sukuna reste largement méconnue. Cela pourrait être attribué à un manque d'exploration de la part de l'auteur lui-même. Les directeurs de l'école sont vite oubliés, et certains personnages disparaissent sans laisser de trace, même après des centaines de chapitres (salut Todo !), ce qui laisse un sentiment de superficialité chez les lecteurs.
Dans l'univers de l'anime et du manga, la force semble résider principalement dans le charisme de deux personnages : Ryomen Sukuna et Satoru Gojo. Bien sûr, on pourrait mentionner d'autres personnages comme Toji, Nanami, ou Mei Mei, mais leur originalité ou leur profondeur restent discutables. Après tout, connaissez-vous vraiment le passé de Mei Mei, Toji à son prime ou encore Nanami dans sa jeunesse ?
En résumé, Jujutsu Kaisen manque de profondeur, se contentant de combiner des éléments déjà appréciés dans d'autres mangas sans apporter sa propre touche. Il s'agit avant tout d'un divertissement qui a su profiter d'une fenêtre opportune dans le paysage manga, mais qui n'a pas la capacité de rivaliser avec les titans du genre tels que Naruto, One Piece, et Bleach.
Mais alors, pourquoi on aime tant Jujutsu Kaisen et qu'on continue de lire chaque semaine ?
Bien sûr, avec toutes ces critiques portées sur l'œuvre de Gege Akutami, on pourrait être tenté de penser que c'est un manga médiocre, mais ce serait une erreur ! Il ne s'agit simplement pas d'un manga "exceptionnel" lorsque l'on prend du recul. Néanmoins, les personnages captivent l'attention et le suspense est indéniablement bien géré. L'intrigue suscite l'intérêt et par moments, on ressent presque de la frustration de ne pas en savoir plus sur les motivations et les passés de certains personnages. Jujutsu Kaisen a su retenir l'attention de ses lecteurs grâce à des combats spectaculaires et des protagonistes ainsi que des antagonistes qui laissent, et laisseront, leur empreinte pour les années à venir.
La contrainte de devoir publier un chapitre chaque semaine, sans pouvoir prendre de pauses prolongées, contribue également à cette situation. Gege Akutami aurait probablement pu développer l'histoire de Jujutsu Kaisen de manière plus cohérente si elle avait eu la possibilité de prendre davantage de temps pour planifier la suite de l'histoire, plutôt que de se concentrer uniquement sur le dessin.
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