Death Stranding 2 : Hideo Kojima a modifié le jeu... parce qu'il n'était pas assez clivant !
Death Stranding 2: On The Beach s'apprête à débarquer le 26 juin sur PlayStation 5, et le jeu promet déjà d'être à la hauteur des attentes en termes d'originalité. Mais une révélation du compositeur Woodkid (Yoann Lemoine) vient de lever le voile sur la mentalité unique d'Hideo Kojima : le créateur légendaire aurait modifié des aspects cruciaux de Death Stranding 2 parce que les premiers retours des testeurs étaient... trop positifs !
Death Stranding 2: On the Beach ne plaira pas à tout le monde !
Dans une interview accordée à Rolling Stone, Woodkid a partagé un moment clé de sa collaboration avec Kojima. "Il y a eu un moment crucial, probablement à mi-parcours du développement du jeu, où il est venu me voir et m'a dit : "Nous avons un problème"", raconte le compositeur.
Le "problème" en question ? Les tests auprès des joueurs révélaient que l'expérience était "trop bonne", que les gens "l'aimaient trop". Une situation inattendue pour la plupart des créateurs, mais pas pour Hideo Kojima.
"Il m'a dit : "Si tout le monde aime ça, ça veut dire que c'est mainstream. Ça veut dire que c'est conventionnel. Ça veut dire que c'est déjà prémâché pour que les gens aiment ça. Et je ne veux pas de ça"", explique Woodkid. Kojima a alors décidé de modifier des éléments du script et des moments cruciaux du jeu, jugeant que son travail n'était "pas assez polarisant" et ne "déclenchait pas assez d'émotions".
Pour Kojima, le véritable amour pour une œuvre naît lorsque l'on finit par apprécier des choses que l'on n'aimait pas au premier abord. Une leçon que Woodkid a retenue : ne pas créer pour plaire à tout prix, mais pour "faire bouger les lignes" et "déplacer" les gens.
Le génie anti-compromis de Kojima
Cette anecdote met en lumière la philosophie de création d'Hideo Kojima : être à la fois grand public et radical. Une combinaison rare aujourd'hui, où le compromis est souvent de mise pour atteindre un large public. "Le travail de Hideo et Death Stranding est une vraie anomalie : ce sont des jeux mainstream, mais ils sont si radicaux. C'est tellement difficile d'être mainstream et radical en même temps aujourd'hui", observe Woodkid.
Le compositeur insiste sur le fait que Kojima "ne s'en soucie vraiment pas" des compromis. Il fait ce qu'il veut, avec une vision claire. Pourtant, cela ne signifie pas qu'il est inflexible. Woodkid décrit Kojima comme un génie qui "ne s'écoute pas lui-même", mais façonne son monde avec les idées de ses équipes. Le processus est un dialogue constant, et Kojima est "l'exact opposé" de celui qui impose sa vision sans écouter.
Cette capacité à changer d'avis intelligemment, en se basant sur les apports des autres, est ce qui, selon Woodkid, fait de Kojima un véritable génie, contredisant l'impression parfois fausse d'un créateur trop égocentrique.
Death Stranding 2: On The Beach s'annonce donc non seulement comme une suite attendue, mais aussi comme une œuvre façonnée par une vision artistique sans concession, prête à surprendre et, peut-être, à diviser, pour mieux marquer les esprits.
Nos articles sur Death Stranding 2: On the Beach