OW : Premières impressions sur l'Overwatch League

Premières impressions sur l'Overwatch League après quelques jours de présaison.

La présaison de l’Overwatch League (voir les résultats) aura servi de test grandeur nature pour le projet développé par Blizzard. Ces quatre jours de compétition concrétisent le travail d’une année de développement et de spéculations pour la création de OWL, mais ils ont aussi permis aux formations, à l’équipe de production ainsi qu’aux fans d’avoir un avant-goût de ce que sera le futur championnat.

Si dans l’ensemble le résultat est globalement positif, quelques éléments sont encore à améliorer concernant l’organisation, si le but est de réellement s’imposer comme une compétition majeure sur la scène Esport. Si vous avez manqué tout ou partie de la présaison, voici nos premières impressions sur ces premières heures de l’Overwatch League.

Concernant la production

L’Overwatch League se revendique comme une compétition de haut standing, forte de l’expérience d’une équipe de production de grande qualité et bénéficiant de moyens particulièrement élevés.

Globalement, la première impression a été assez positive puisque le studio est comparable aux meilleurs tournois professionnels de la scène Esport. Sans pour autant révolutionner le genre ou vraiment impressionner les habitués, celui-ci est assez réussi. On reprochera peut-être l’abondance d’écrans et de leds autour de la scène, qui parfois peuvent capter davantage l’attention des fans, plutôt que les réactions des joueurs.

Quel bilan de la présaison de l'OWL ?

Le studio de l'Overwatch League à Los Angeles (Crédits MLG Network)

 

Le niveau de production est quant à lui assez bon mais là encore, on ne révolutionne pas le genre. On notera quelques couacs sur l’affichage des écrans dans le studio, notamment lors de l’après-match pour désigner les équipes victorieuses, ou même pour présenter une équipe (le nom des deux équipes de Los Angeles a été mélangé lors du premier jour). Il faut cependant reconnaitre que ce problème a bien été pris en charge, et une nette amélioration a été remarquée dans les dernières parties.

La qualité du mode spectateur est un point crucial dans le succès de l’Overwatch League car le jeu est très dynamique et parfois difficile à comprendre pour les non-avisés. Régulièrement amélioré, ce dernier rend les parties plus faciles à apprécier, néanmoins il demeure encore assez limité sur certains aspects.

On notera par exemple que la mini-map (ou map verticale) est probablement sous-utilisée, cette dernière pourrait apparaitre plus régulièrement, notamment en situation de regroupement et de mise en place d’un assaut. Sans pour autant rester en permanence à l’écran, la possibilité de suivre les trajets des joueurs ainsi qu’un point de vue global des positions demeurent des éléments importants sur un FPS. A voir si cet élément là évoluera positivement dans les prochaines semaines de compétition.

Les POV de certains champions ont été particulièrement réussis, notamment sur des DPS hit-scan. Avec un rythme de déplacement un peu plus faible, ainsi qu’une vision de jeu globale, ces derniers apparaissent bien souvent comme d’excellents choix pour faire profiter au plus grand nombre de la compétition.

Toutefois, le choix d’utiliser le stream de la MLG (détenue par Blizzard) pourrait affecter la visibilité de la ligue à long terme. Bien que sa qualité soit au niveau de ses concurrentes, l’incroyable trafic de Twitch et de Youtube en font des solutions beaucoup plus intéressantes pour construire une importante base de fans. On attend donc plus d’informations quant à la méthode de retransmission pour la saison régulière, des rumeurs évoquent l’éventualité d’un contrat avec Twitch.

Dans l’ensemble, la performance de l’équipe de production est solide mais pas révolutionnaire. Même s’il est incontestable qu’elle ne supplante pas le niveau de l’ELEAGUE (la compétition de CS:GO produite par l’américain Turner étant l’une des références dans le milieu), il n’en reste pas moins que le potentiel est indéniable. Reste à voir comment certains éléments pourront être améliorés.

A propos de de la compétition

Bien que certaines équipes ne soient pas encore au complet et que la majorité d’entres-elles n’aient pas eu beaucoup de temps pour se préparer, la compétitivité du plateau a été une bonne surprise.

Il est vrai que l'on s’attendait à une domination sans partage des formations disposant d’effectifs intégralement composés de joueurs coréens, or New York et London ont eu des passages à vide. En effet, London Spitfire pourtant considérée comme l’une des favorites au sein de la compétition, s’est inclinée à la surprise générale face aux Los Angeles Gladiators lors de sa toute première rencontre.

A l’inverse, on n’espérait pas de réelles performances de Boston et de San Francisco (qui évoluera encore plusieurs semaines sans Sinatraa et Super) durant ces premiers matchs. Et pourtant, les deux clubs ont remporté une rencontre, présentant un niveau de jeu supérieur aux attentes, notamment grâce à Striker pour l’Uprising et à Babybay pour le Shock. 

Quel bilan de la présaison de l'OWL ?

La performance du Shock a été une véritable surprise (Crédits Blizzard)

 

Les deux principales déceptions de la semaine proviennent des Shanghai Dragons et du Florida Mayhem, qui se sont inclinées lors de leurs deux matchs. Si Houston a également terminé la semaine sans victoire, la formation a dû affronter deux des meilleures formations de la présaison, réalisant des parties très disputées face à Dallas (probablement la meilleure série de la semaine) et à Seoul.

Au sommet du classement, on retrouve le Dallas Fuel, Seoul Dynasty et le Los Angeles Valiant qui ont terminé cette présaison sans concéder la moindre défaite, proposant un niveau de jeu très intéressant. Mention spéciale à Fleta qui a notamment neutralisé à la perfection Pine, le catalyseur du jeu de New York, durant les trois dernières manches de la rencontre entre les deux formations. 

Dès lors, cet avant-goût de la compétition laisse entrevoir des rivalités très intéressantes tout au long de la saison à différents échelons dans le classement. En outre, l’arrivée de nouveaux joueurs (tant de l’extérieur qu’au sein des équipes) devrait également permettre une certaine progression dans le niveau de jeu des différentes organisations.

Conclusion

Faut-il rappeler qu’avant le début de la présaison OWL, ce projet a cristallisé nombre de critiques lors de sa création ? C’est pourquoi, ces quelques jours de compétition étaient bien plus qu’une simple répétition pour les différents acteurs qui y ont pris part. Les fans ont suivi avec beaucoup d’attention ces quelques rencontres, mais surtout les contradicteurs qui ont pu ainsi mieux évaluer l’intérêt de ce nouvel entrant sur la scène Esport.

Il reste encore quelques problèmes à régler pour que l’Overwatch League soit à la hauteur du succès que son éditeur ambitionne, et tout particulièrement du fait des importants investissements réalisés. Néanmoins, le potentiel est bien là pour satisfaire les fans et à terme, peut-être faire taire les critiques.

Quel bilan de la présaison de l'OWL ?
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