Preview de Silent Hill f : un retour terrifiant et poétique, mon coup de cœur de la Gamescom 2025
J’ai eu la chance de jouer à Silent Hill f pendant 4 heures à la Gamescom 2025, et je vais être honnête : c’est mon gros coup de cœur du salon. Rarement un survival-horror m’a marqué aussi vite. Atmosphère suffocante, direction artistique magnifique, histoire intrigante… si le jeu final reste fidèle à ce que j’ai pu tester, on tient peut-être le meilleur Silent Hill depuis des années.
Une nouvelle héroïne et une histoire marquée par la douleur
La preview démarre dès l’introduction, avec Hinako Shimizu, une adolescente japonaise au caractère bien trempé, mais brisée par une vie familiale compliquée. Dès les premières minutes, on découvre un père abusif, une mère effacée, une sœur qui a quitté la maison… bref, le ton est donné : Silent Hill n’a pas perdu sa capacité à explorer des thèmes lourds et dérangeants.
Hinako rejoint vite ses amis, Sakuko, Rinko et Shu, dans une ambiance faussement paisible. Les dialogues, les journaux intimes et les non-dits installent un malaise grandissant, exactement ce qu’on attend d’un Silent Hill. Les fans de la série seront ravis : on retrouve cette écriture subtile qui mêle drame psychologique et horreur surnaturelle.
Silent Hill déménage au Japon, et ça change tout
Exit la petite ville américaine brumeuse : Silent Hill f se déroule dans les années 60, à Ebisugaoka, un village japonais isolé. Une ambiance totalement différente, où les ruelles étroites, les maisons en bois et les rizières remplacent les rues larges et les immeubles occidentaux. Ce changement de décor est un énorme plus : on sent le mélange entre folklore japonais et ADN Silent Hill, et ça donne des séquences glaçantes.
Bien sûr, le brouillard est toujours là, mais il cache cette fois des créatures inspirées de la mythologie locale. Mention spéciale pour le passage dans l’école abandonnée : puzzles ingénieux, environnement organique qui se transforme sous nos yeux, ennemis effrayants… j’ai retrouvé les sensations des meilleurs épisodes de la saga.
Une direction artistique entre horreur et beauté
Konami et le studio NeoBards misent sur un contraste visuel très fort : laideur grotesque contre beauté florale. Les environnements réalistes se couvrent peu à peu de fleurs rouges surnaturelles, magnifiques mais inquiétantes. Ça donne un mélange unique, presque hypnotique.
Le son joue aussi un rôle majeur : spatialisation 3D ultra précise, bruits de pas derrière toi, crépitements étranges dans le brouillard… à la Gamescom, j’étais en panique plus d’une fois rien qu’en entendant un monstre approcher sans le voir.
Un gameplay qui ose casser les codes
La grosse nouveauté, c’est le combat 100% corps-à-corps. Fini les flingues : on survit avec des armes de fortune, des esquives et des contres. Le système est exigeant, parfois trop : la gestion de l’endurance est rude, surtout face au premier boss, une créature cauchemardesque qui m’a donné du fil à retordre.
Le concept est bon, mais il faudra que Konami ajuste la difficulté et la vitesse de régénération de l’endurance. En l’état, certains combats peuvent frustrer. Par contre, j’ai adoré le système des Omamori (des charmes à équiper pour améliorer ses stats), qui apporte une vraie dimension stratégique.
Des énigmes retorses dignes de la saga
Impossible de parler de Silent Hill f sans évoquer les énigmes, qui restent au cœur de l’expérience. Pendant ma session à la Gamescom, j’ai notamment exploré l’école abandonnée, et c’est là que le jeu m’a vraiment happé. Les puzzles demandent de fouiller chaque recoin, de lire entre les lignes et d’assembler des indices disséminés dans l’environnement.
On retrouve ici ce mélange parfait entre logique, observation et ambiance oppressante. Chaque énigme est reliée au thème du jeu, et certaines prennent même une dimension symbolique. Résultat : résoudre un puzzle ne donne pas seulement un sentiment de progression, mais aussi de compréhension du malaise qui entoure Hinako et la ville d’Ebisugaoka.
Une difficulté qui s’adapte à chaque joueur
Konami a prévu un système malin pour contenter à la fois les joueurs curieux et les hardcore gamers :
- Un mode histoire, où les combats sont plus accessibles, tout comme les énigmes. Mais attention, ce mode de difficulté correspond à la difficulté classique d'un Silent Hill.
- Un mode difficile, pensé pour celles et ceux qui veulent un challenge, autant dans les affrontements que dans les puzzles.
La subtilité, c’est que combat et énigmes ont leur difficulté réglable indépendamment. Tu peux donc choisir d’avoir un challenge costaud sur les affrontements, mais garder des énigmes accessibles, ou l’inverse. Une excellente idée qui rend Silent Hill f plus inclusif, sans perdre son ADN exigeant.
Une expérience marquante malgré quelques défauts
Si je devais résumer ces 4 heures : Silent Hill f est à la fois familier et radicalement nouveau. On retrouve la peur, l’ambiance psychologique, le malaise… mais avec une identité forte grâce à son cadre japonais et sa direction artistique unique.
Les combats doivent être peaufinés, mais tout le reste, l’histoire, la mise en scène, le sound design, la mise sous tension permanente, m’a bluffé. Je n’avais pas ressenti ça depuis Silent Hill 2.
Verdict de la preview
Silent Hill f est l’une des expériences les plus marquantes que j’ai eues ces dernières années en survival-horror. Si le produit final tient ses promesses, il pourrait devenir un nouveau classique du genre.
Et toi, tu attends ce retour de Silent Hill ? Est-ce que cette ambiance japonaise te hype autant que moi ?

