DOFUS et e-sport, rétrospective eSportive du MMO d'Ankama

En France, le jeu DOFUS est sorti le 1er septembre 2004. 15 plus tard, on parle aujourd'hui jeu e-sport. Retour sur l'évolution du MMORPG d'Ankama, unique en son genre.

Le jeu DOFUS est principalement connu pour son côté MMO, très centré sur le farm et sur les possibilités multi-joueurs. Mais comme beaucoup de jeux vidéo aujourd’hui, c’est l’aspect PvP e-sport qui est au coeur de l’actualité.

Bien qu'appréciées par une grande partie des joueurs, les compétitions e-sport DOFUS laissent pour autant certaines personnes, voire certaines entreprises sceptiques. Afin de comprendre l’évolution du jeu sur l’aspect compétitif, et de pouvoir se faire un avis réaliste et cohérent, nous vous proposons aujourd’hui une rétrospective des événements ayant amené DOFUS jusque sur les scènes de la PGW et de la DreamHack Tours.

 

Le Goultarminator, un premier pas e-sportif - (2009)

« Le Goultarminator, c'est l’élite de DOFUS qui se tapait dessus, les grands noms que tu croisais sur la map aggro qui formaient une équipe pour défendre leur serveur. »

Doflamingoh, commentateur officiel DOFUS
 

En 2009, le premier tournoi officiel et inter-serveur est créé par Sylfaen, qui était à l’époque Community Manager sur DOFUS : le Goultarminator. 12 joueurs par serveur, chacun titulaire d’une classe. La première édition de ce tournoi (la seule en 3 vs 3) avait été remportée par Jiva, un des premiers serveurs officiels du jeu !

« L’engouement provoqué par ce tout premier tournoi officiel était assez dingue, sans doute parce que c’était un tout nouveau projet PVP créé par Sylfaen, que ça changeait du PVP sauvage (traque + alignement), et aussi parce qu’il y avait une sorte de vrai "nationalisme" pour son serveur » nous rappelle Centenaire, aujourd’hui commentateur officiel Ankama pour les tournois DOFUS. La première édition avait effectivement été un succès, « il suffit de se souvenir des chats IRC de l’époque qui se faisaient spam par les viewers, c’était vraiment une dinguerie. »

Vlab, ex-joueur du championnat des DWS dans l’équipe Exodia, ne partage pas forcément ce point de vue. Il trouve que « tous les goulta/les tournois pvp dans leur ensemble avant le nerf càc étaient très mauvais. Le jeu n’avait que très peu d’aspects stratégiques. » Il faudra attendre la sortie de Frigost 3 quelques années plus tard pour apporter ses lettres de noblesses au PvP. Mais ce n’est pas forcément le niveau que les joueurs regrettent sur le Goultarminator, mais plutôt « pour tout ce qui était autour. Des mois à préparer les compos, des dramas monstrueux des confrontations d’égo complètement débiles, le serveur qui te pousse à aller plus loin ou qui te lynche quand tu perds. C’est ça qui manque actuellement aux joueurs, l’aspect communautaire. Cependant on a bien vu au dernier goulta que le format commençait à s'essouffler. »

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans

Le Goultarminator en perte de vitesse après 6 éditions - (2014)

La perte d’intérêt du Goultarminator, est un fait. D’après Steam-Oxy, capitaine de l’équipe orKs Grand Poitiers, les causes sont effectivement l'essoufflement du format.

« C’était le tournoi incontournable de DOFUS, mais après que celui-ci soit gagné non pas par une équipe mais par un serveur tout entier, on a pu remarquer une baisse de spectateurs ainsi que de joueurs sur le tournoi. »

Steam-Oxy

Mais le problème du tournoi était peut-être plus profond. Une analyse plus poussée, dans le détail donc, pourrait révéler que le format était destiné à mourir, à partir du moment où la ligne de développement du jeu ne correspondait pas à l’évolution de ce type de tournoi. Master Rac expose son point de vue plus détaillé, sur son expérience d’ancien joueur compétitif à l’époque du Goultarminator. D’après lui, avec la deuxième édition du Goultarminator « et le passage au 4v4, on commence à sentir l'effervescence de la communauté pour cet event, même si le choix des maps en finale est questionnable. »

« Pour le Goultarminator 3, énormément de monde attendait ce rituel annuel, la rivalité entre serveurs augmentait au fil des années, les "gros serveurs" étaient attendus au tournant, c’était le dernier goultarminator avec le concept d'épreuve communautaire. »

Master Rac

Les maps changent et évoluent et, en 2010, le Zobal et le Roublard rejoignent le Monde des 12. Le jeu continue son évolution ce qui impacte le tournoi. Mais ce sont les choix d’administration du tournoi qui lui posent le plus de soucis. « La finale a été castée directement dans les locaux d'Ankama avec les Epic Fail. Les orages de cette période auront fait un carnage lors des phases finales sur la connexion de nombreux joueurs malheureusement, et aucun match n’a été relancé. »

Pour le Goultarminator 4, outre la fin des épreuves communautaires, et la disparition des boucliers en tournoi et en Kolizeum, c’est le format des poules qui est décrié, problème qui reviendra sous une autre forme pour la 8ème édition.

À partir de cette année là, les ennuis s'enchaînent, que ce soit à cause des attaques DDOS et des matchs non relancés, ou du refus de certains casteurs de passer par des structures e-sport reconnues, ce qui ralentira la croissance e-sportive du jeu.

La plupart des joueurs en gardent cependant une vision plus simple, à l’image de Doflamingoh, commentateur officiel Ankama sur DOFUS, pour qui le Goultarminator représente « l’élite de DOFUS qui se tapait dessus, les grands noms que tu croisais sur la map aggro qui formaient une équipe pour défendre leur serveur. » Mais comme il le rappelle également, « le 4v4 s’est essoufflé, et ne convenait pas à Ankama, ainsi que le fait que ce soit justement trop élitiste. »

TDA et 1001 Griffes, les premiers pas en LAN - (2014 et 2015)

« Le TDA, c'était une sorte de tournoi pour récompenser les joueurs, une sorte de cadeau pour fêter les 10 ans du jeu. Un tournoi sans prétention mais qui a servi pour la suite. »

Attirail, joueur de l’équipe orKs Grand Poitiers

C’est en 2014 qu’un nouveau format sera proposé. Sylfaen, ancien Community Manager d’Ankama, qui était un très fan de PVP sur d’autres jeux, organisa la première LAN DOFUS lors de la convention pour les 10 ans du jeu. Le Tournoi des 10 Ans (TDA) apparait alors. D’après Centenaire, « avec le recul, il est clair que Sylfaen avait la volonté de développer le côté e-sportif du jeu. Bien que le terme "e-sport" faisait rigoler pas mal de monde, c’était un OVNI à l’époque, et c’est sans doute pour cela qu’on a vu tant d’années entre ce tournoi et le lancement définitif de l’e-sport, les DWS. »

Pour beaucoup, ce tournoi se présentait comme un rêve, la récompense de l’attente des joueurs. Et sur le papier, c’était le cas, mais d’après Master Rac, « dans les faits, moins ». Le format 3v3 n’était visiblement pas encore prêt pour une compétition de cette importance, et l’administration du tournoi s’est révélée compliquée.

« Certains joueurs trichent jusque sur les noms associés à leur compte, et enfreignent le règlement sans être sanctionnés, alors que les matchs ne sont pas toujours relancés après des DDOS, en application de ce même règlement. »

Master Rac

Cependant les avis ne sont pas unanimes. Pour Attirail, joueur de l’équipe orKs Grand Poitiers, le TDA était « une sorte de tournoi pour récompenser les joueurs, une sorte de cadeau pour fêter les 10 ans du jeu. Un tournoi sans prétention mais qui a servi pour la suite. » 

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans

 

 

Le tournoi des 1001 griffes signe la fin des Goultarminator

 

« Les 1001 griffes, ça a été un flop monumental. »

Vlab, ex-joueur d'Exodia

Quelques temps plus tard, après la fin du dernier des Goultarminator, ce sont les 1001 Griffes, le dernier des tournois 4v4, dont la finale a été jouée en LAN. Un « tournoi promotionnel pour le film DOFUS et pour faire bouger les joueurs à Lommes » d’après Doflamingoh. « Une étape de parcours, qui a permis entre autre la création de 7 nouvelles cartes de PvP. »

Centenaire ajoute que « globalement ce ne fut pas sensiblement différent du TDA, même si la retransmission fut plus laborieuse que prévu. Malgré toutes les difficultés de connexion pour les joueurs et pour le stream, la finale fut dantesque et tous les viewers en gardent un très bon souvenir, ce qui est pour moi le plus important puisque cela reste un show à destination des viewers. »

Comme à son habitude, Master Rac n’est pas très élogieux vis à vis de ce tournoi dont « les problèmes ont commencé dès les tirages des phases de poules, des bugs dès la deuxième ronde, ceux qui ont perdu leur premier match étaient donc éliminés d’office. Certes, des matchs commencent à être relancés pour bug, mais certains exploit bug sont tolérés, et ça n’a pas vraiment de sens. » Vlab le soutient dans ses propos, en allant jusqu’à dire que « les 1001 griffes, ça a été un flop monumental. Malgré ce gros échec, de mon point de vue on était en plein dans l’âge d’or du pvp, et jusqu’à la CDO II. C’était l’apogée des tournois amateurs, beaucoup d’équipes compétitives qui ponçaient le jeu et plein de tournois même serveur super intéressant à suivre/participer. »

C’est donc sur des avis mitigés que se termine l’époque des tournois « sans cashprize ». Les Goultarminator ont soulevé des foules, et le TDA et les 1001 Griffes ont soulevé des questions. Le PvP e-sport de DOFUS est à portée, mais il y a encore beaucoup de choses à corriger à ce moment-là pour pouvoir en parler à grande échelle. Et c’est le pari qui a été tenté avec la DOFUS Cup, puis les DWS.

La DOFUS Cup, un renouveau e-sportif - (2017)

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans

 

 

Connue pour être le premier tournoi à cashprize, la DOFUS Cup a fait parler d’elle, et plutôt en bien. Liche, youtuber DOFUS et joueur non PvP, dira que « à titre personnel, l'évolution des tournois est globalement bonne, particulièrement au niveau de la "professionnalisation" : des cashprizes intéressants, recrutement de casters, et surtout phases finales en lan/convention, ça fait une bonne publicité au jeu, je regrette simplement que ça soit arrivé aussi tard. » Bien que, toujours selon lui, les tournois ne soient pas assez dynamiques, cette évolution est très bénéfique à la crédibilité e-sportive du jeu.

« La DOFUS Cup c’est un tournant dans le PvP de DOFUS » surenchérit Steam-Oxy.

« Durant les phases finales de la compétition, on a vu apparaître la notion de "draft". Quand on fait le point à ce niveau de l'évolution du PvP sur DOFUS, on a des équipes qui s'affrontent en partant sur un pied d'égalité pour gagner un cashprize, on peut enfin parler d’e-sport... »

Steam-Oxy

 

Les avis sont plutôt unanimes, et comme nous le raconte Centenaire, « ce tournoi, géré de A à Z par Kylls, était un vrai "test" pour le lancement des DWS qui arrivèrent 6 mois plus tard. Premier tournoi avec un vrai cashprize et retransmis enfin dans des conditions professionnelles, ou en tout cas ce qui s’en rapproche le plus. Il manquait peut-être une finale en LAN mais ça aurait demandé un budget peut-être trop important. »

La DOFUS Cup, un tournant e-sport tardif

Mais il reste un point négatif dans tout ça : il est trop tard. C’est tout du moins ce que certains soulignaient déjà depuis quelques temps, et comme le dirait Master Rac « cela aurait du être fait beaucoup plus tôt, quand l'engouement était encore présent, avant ces 3 derniers Goultartastrophe. Malgré toute cette pub, et alors que la finale est commentée depuis les locaux d’Eclypsia, on est très très loin du nombre de spectateurs lors du Goultarminator 5, qui ne bénéficiait d'aucune pub extérieure à part la communauté de l'époque. » La rediffusion a pu déplaire à certains, comme Attirail, qui regrette de ne pas avoir pu « suivre Orgie Animale (l'équipe qui a gagné la DOFUS Cup). C’était difficile de suivre les équipes de son choix avec peu de streams. »

On en retiendra cependant du bon, et comme le souligne Dofla, « la DOFUS Cup, c’est le premier vrai tournoi e-sport, avec un cashprize, rediffusé par Eclypsia, une grande structure e-sport. » Un premier pas e-sportif, voir un pas de géant vu le retard, qui a conduit aux DOFUS World Series.

Les DWS, la consécration - (2017)

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans
Photos prises lors de la finale des DWS Summer, à la PGW 2017.

Pour la plupart de nos intervenants, les DWS sont une grande réussite. Mais l’analyse personnelle de Master Rac montre que des doutes subsistent.

« Cashprize gonflé grâce aux joueurs en versant 50% des ventes de randoms attitudes/panoplie cosmétiques, pour faire bonne figure, en laissant un jeu pas équilibré, essayant d'atténuer ce manque d'équilibrage avec des restrictions insuffisante malgré des nombreuses réclamations. Les DWS Winter c'est pire encore, c’était une énorme beta test ouverte pour essayer les variantes de sort, sorties trop tôt/dans la précipitation.»

Master Rac

Une vision très négative, influencée par son expérience personnelle, mais qui met en avant certains points qui restent à corriger, comme les choix effectués sur les mises à jours, et pointés du doigts par la plupart des joueurs PvP « semi-professionnels ».

Centenaire est quant à lui bien plus élogieux sur le sujet. D’après lui, « le système de qualification des DWS est une idée excellente. Beaucoup de gens remettent en cause les règles parce que des compositions fortes sont possibles mais même si l’on bride tout il y aura toujours une composition au dessus. » Peut-être que faire un championnat à 10 équipes au lieu de 8 serait mieux selon lui, mais « c’est excellent pour commencer. »

Concernant le cashprize, déjà décrié par Master Rac, Centenaire a un avis mitigé.

« Ce principe existe aussi dans d’autre jeu notamment Dota 2 et ceci depuis de nombreuses années, ce qui permet de monter à 20M$ (pour Dota 2). Je pense d’ailleurs que sans la participation des joueurs, celui de DOFUS ne monterait pas à 60.000€. Ça reste donc quand même la meilleure des manières actuellement, même si je ne suis pas pour ce genre de financement. »

Centenaire

 

 

Vlab et Steam-Oxy sont également plutôt favorables à cette forme de compétition, ils iront jusqu’à dire « qu’au niveau des DWS, Kylls a fait le maximum de ce qu’il pouvait faire en tant que chef de projet. Il a réussi à plus ou moins médiatiser le jeu, et à le rendre compétitif. Les DWS ont révolutionné l'aspect des tournois classiques avec la mise en place d'un championnat, mais aussi l'apparition de structures e-sportives comme GamersOrigin, Millenium ou encore orKs Grand Poitiers. L'e-sport sur le jeu n'en est pas pour autant sauvé, Ankama Games ayant beaucoup de projets en parallèles, ils ne peuvent pas se permettrent de se focaliser uniquement sur l'e-sport. »

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans
Graphique du nombre de viewers approximatifs lors des finales des tournois.
DOFUS Cup : Eclypsia
DWS Summer 2017 : LeStream / Paris Games Week
DWS Winter 2018 : AnkamaLive / DreamHack Tours (la baisse peut s'expliquer par le retard sur place)

Les DWS, une évolution nécessaire mais à perfectionner

« Pour l’instant les DWS c’est pas mal, il y a des améliorations à chaque saison (le lancement des matchs automatisé, etc). Je trouve ça vraiment pas mal, et avec mon équipe Néro Némésis (avec Medhoche et Nemo) on va de plus en plus loin, c’est vraiment cool, surtout que ça ne m’empêche pas de garder ma casquette de commentateur, que j’apprécie énormément. »

Doflamingoh, commentateur officiel DOFUS

 

 

Un avis plutôt positif, bien que des améliorations soient encore demandées, même par les plus positifs d’entre eux. Dofla nous dira qu’il a « envie d’y croire. Les DWS se sont équilibrés durant les phases de draft, et on voit que le jeu y est équilibré. J’aimerais voir AU MOINS 10 éditions des DWS » là où Centenaire nous avoue que pour lui, « l’e-sport est déjà présent actuellement sur DOFUS avec les DWS puisque DOFUS en mode "DWS" est compétitif. Alors oui, c'est sûr, on est encore très loin des grands jeux esportifs de Valve, Riot ou Blizzard, mais il faut remettre ça dans son contexte. Ankama est un studio français avec DOFUS comme MMO qui n'investit pas autant que ses concurrents dans ce secteur. Et puis après tout... ce n'est que le début. *croise les doigts* »

Peut-être qu'augmenter la présence du jeu en lan, ou dissocier la partie PvP de la partie MMO lui permettra encore plus d’évoluer e-sportivement parlant. C’est tout du moins ce que soutient la majorité de nos intervenants.

Malheureusement, bien que pour beaucoup cette évolution soit bénéfique, d’autres joueurs en gardent une vision très négative. Winda, ancien joueur d'Orige Animale et actuel joueur de l'équipe Millenium, insistera sur le fait que « les variantes ont achevé le jeu, ça force les joueurs à try hard alors que le seul intérêt, les DWS, est totalement inaccessible, avec seulement 1 à 3 places de disponibles à chaque saison. »

Problème qui pourrait se régler par l’augmentation de la fréquence des tournois, un projet que Doflamingoh a soutenu jusqu’à l’arrêt des MCS, et que le KTA semble motivé à soutenir également.

Un responsable e-sport à l'écoute des joueurs « semi-professionnels »

Un point semble pourtant convaincre la quasi totalité des joueurs, et c’est le responsable e-sport d’Ankama qui en est l’objet. Winda lui même, pourtant si négatif, ira jusqu’à dire que « le côté positif vient de Kylls qui est très bon, proche de sa communauté, et qui fait tout pour que le jeu perdure, à la manière de Sylfaen à l’époque, mais il n’est pas assez soutenu par sa hiérarchie, tout comme Sylfaen avant lui. »

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans

 

Les joueurs, même ceux qui ne sont pas de grands adeptes du PvP, comme Liche, ont cependant des craintes à propos de cette évolution e-sportive, causée entre autre par « le manque de suivi dans les mises à jours au niveau de l'équilibrage, qui risque de démotiver pas mal de joueurs. » Vlab ajoutera qu’il a peur que « sans changement le format des DWS s’essouffle un peu. Les spectateurs, et même les joueurs, n’accrocheront pas si il n’y a pas de nouveautés, ou du moins de percée dans l’e-sport. »

Le problème de la diversité des spectateurs est à nouveau soulevé par Steam-Oxy, pour qui « le problème majeur du nombre de spectateur est lié au fait que 80% des spectateurs sont des joueurs du jeu. Pour vraiment ouvrir la visibilité à un plus grand publique, il serait judicieux de proposer un stream plus attractif et surtout pédagogique afin que les spectateurs extérieurs au jeu puissent comprendre ce qu'il s'y passe. »

Des améliorations nécessaires, mais une évolution plutôt positive - (2018)

En bref, les avis restent mitigés. Plein de bonnes choses, et plein d’améliorations nécessaires. Que ce soit sur le jeu, où l'équilibre entre le PvP et la continuité de la partie MMO reste fragile, et pour lequel la séparation des 2 via les projets de DOFUS Donjons, mis de côté récemment, ou l'ouverture d'un serveur tournoi, ou la visibilité, que ce soit pour les joueurs assidus ou les spectateurs novices.

La professionnalisation du milieu e-sportif, qui peut passer par une augmentation du nombre de tournois majeurs, ou une évolution du suivi des joueurs considérés comme « semi-professionnels », est également un point à ne pas négliger si Ankama souhaite pouvoir un jour se comparer à des jeux dont les circuits e-sportifs sont aujourd'hui incontestables.

Des projets en cours pourraient amener la résolution de ce problème, tel que le KTA, qui fait aujourd’hui parler de lui, en proposant une ligue secondaire pour les joueurs PvP.

Remerciements particuliers à Centenaire, Doflamingoh, Master Rac, Vlab, Steam-Oxy, Attirail, Winda et Liche pour leur participation.

DOFUS & e-sport : rétrospective de 15 ans
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