LoL : Récap et équipe type à la mi-saison - LEC Spring 2019

Nous avons déjà atteint la moitié du spring split de la LEC ! Alors que l'Europe a beaucoup à prouver après avoir atteint la finale des Worlds de 2018, le niveau de la ligue semble plus élevé que jamais. Si la rivalité entre les deux structures les plus titrées d'Europe, G2 Esports et Fnatic, a pris une place de plus en plus importante, les autres équipes semblent néanmoins décidées à faire tomber les anciens souverains.

Après cinq semaines de compétition féroce, il est temps de faire le point. Qui sont les meilleurs joueurs de la phase aller ? Qui pourrait créer la surprise dans les prochaines semaines ? Nous vous présentons notre équipe type et notre structure à surveiller.
 

Cette saison, Lucas « Cabochard » Simon-Meslet est devenu au fil des semaines le roc absolu de son équipe. S'il est aujourd'hui le meilleur toplaner de la LEC, son niveau actuel n'est pas sans rappeler ses débuts en 2015 lorsqu'il portait les couleurs de Gambit Gaming. Déjà à l'époque, il était connu pour ses prouesses en lane et était clairement le meilleur d'Europe à son poste, derrière un Seung-hoon « Huni » Heo au top de sa forme.

Lors des cinq premières semaines de la LEC, le joueur tourangeaux s'est principalement illustré sur Urgot. Même lorsque Vitality était en difficulté, il est toujours parvenu à avoir un impact positif sur la partie, comme lors de sa défaite récente contre SK où il termine sur un score de 7/1/1. De plus, lorsqu'il met la main sur Jayce, il ne se contente pas de remporter sa lane, mais il applique également une énorme pression de splitpush qui a remporté plusieurs parties à la structure française.

Mention honorable : Martin « Wunder » Hansen, G2 Esports
 

Il est assez exceptionnel de voir un rookie dans une équipe type de LoL, et c'est dire à quel point Oskar « Selfmade » Boderek est talentueux. En effet, le jeune jungler polonais a prouvé à maintes reprises qu'il était le principal instigateur des victoires de SK Gaming en LEC. Agressif, intelligent, efficace sous pression, l'ancien joueur de MAD Lions ne cesse d'impressionner.

S'il a marqué les esprits dès son premier match contre Fnatic, avec sa Sejuani qui est désormais iconique, il a montré par la suite une capacité à jouer différents types de champions. Actuellement dans le top 3 en termes de participation aux éliminations de son équipe (77,4%) et de pourcentages de dégâts (16,9%), il est de loin le jungler le plus playmaker, et sera sans l'ombre d'un doute récompensé du titre mérité de « rookie of the split ».

Mention honorable : Marcin « Jankos » Jankowski, G2 Esports
 

Le MVP du Summer split de 2018 a encore plus soif de succès après sa défaite en finale des Worlds. Si certains avaient des doutes quant à son départ de Fnatic, Rasmus « Caps » Winther a parfaitement trouvé sa place chez G2 Esports. Toujours dominant en 1 contre 1, toujours capable de jouer n'importe quel champion (8 différents en 10 parties), le midlaner danois compte bien ajouter un nouveau trophée à son palmarès.

S'il a une des meilleures phases de lane de la ligue, avec une moyenne de +534 PO à 15 minutes, c'est surtout sa capacité à réaliser des outplays inconcevables pour remporter des parties difficiles qui a permis à G2 de dominer la LEC. Si lui et son équipe continuent sur cette voie, il ne serait pas surprenant que Caps remporte un deuxième titre de MVP pour ce spring split 2019.

Mention honorable : Erlend « Nukeduck » Våtevik Holm, Origen
 

Après une première année très prometteuse en 2018, le menant jusqu'en finale du summer split, Elias « Upset » Lipp est réellement devenu le point focal de la line-up LoL de Schalke qui a été intégralement reformée autour de lui. Avec un rookie à la midlane, il est certain que la responsabilité de carry repose plus que jamais sur ses épaules, et l'ADC allemand n'a pas déçu pour le moment.

Upset est souvent décrit comme un « Rekkles 2.0 » : très solide en début de partie, et particulièrement dangereux en teamfights grâce à un positionnement et des mécaniques irréprochables (548 dégâts par minute, 2ème parmi les ADC). Evidemment, c'est la débâcle de Fnatic qui lui permet de ne plus être dans l'ombre de l'original, mais le retour des hyper carrys dans la méta devrait lui permettre d'exprimer encore plus ses forces dans les semaines qui viennent.

Mention honorable : Luka « Perkz » Perković, G2 Esports
 

Le classement des supports européens n'a pas réellement changé depuis l'été 2018. Bien que le rôle soit souvent considéré comme le plus « faible » de la LEC, Mihael « Mikyx » Mehle continue de s'imposer comme un joueur d'élite à ce poste. En effet, avec des mécaniques exceptionnelles et un début de partie particulièrement efficace, il est le moteur de la domination de la duolane de G2 Esports.

S'il a une préférence pour les champions initiateurs et impactants sur la phase de lane, sa participation aux victoires de son équipe est souvent ignorée malgré ses excellentes performances. Il mérite certainement plus de reconnaissance, ce que ses coéquipiers ne manquent pas de rappeler après chaque match où il n'obtient pas le titre de « joueur de la partie ». 

Mention honorable : Tore « Norskeren » Hoel Eilertsen, Splyce

Origen, une équipe en constante progression

Le début de saison a été difficile pour Origen. Pour son retour sur la scène de LoL, Enrique « xPeke » Cedeño Martinez avait assemblé une line-up composée d'un mixte de vétérans et de jeunes talents. Si les attentes étaient mitigées, le potentiel semblait clairement élevé si le roster réussissait à trouver son alchimie, mais ce processus a pris plus de temps que prévu. L'équipe vivant à Copenhague, elle a eu des difficultés à trouver un rythme convenable, l'amenant à des résultats décevants lors des premières semaines. Mais le pari commence à porter ses fruits.
 

Lors de la cinquième semaine, Origen a été la première équipe à infliger une défaite à G2 Esports. (Crédits : lolesports)

En effet, si les joueurs s'entraînent au Danemark durant la semaine, c'est pour profiter des infrastructures très développées du groupe RFRSH, qui peut se targuer d'avoir le meilleur squad du monde sur CS:GO, Astralis. Grâce à elles, Origen semble enfin trouver son rythme de croisière, remportant ses cinq derniers matchs grâce à un teamfighting chirurgical et une cohésion d'équipe qui ne cesse de progresser. Si elle continue sur cette voie, la structure d'xPeke pourrait prétendre au titre européen d'ici quelques semaines.

Tout peut arriver dans les quatre semaines qui restent. Si G2 semble être le favori absolu de la compétition, Origen a montré que les coéquipiers de Caps n'étaient pas immortels. En effet, malgré l'arrivée de nombreux rookies, le niveau de la ligue est resté très homogène et aucune victoire n'est garantie. La course aux playoffs est désormais bien démarrée, et chaque match compte pour les équipes qui prétendent au titre de champion d'Europe. 
 

Source pour les stats : Games of Legends et Oracle's elixir

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