Talk avec Splinter en Corée : ascension fulgurante, secrets d’un succès français et projets professionnels à venir

Atteindre les sommets du ladder coréen avec Kennen, Splinter revient sur son parcours et ses projets dans une interview signée Breakflip !

Parti en Corée pour repousser ses limites sur League of Legends, Splinter n’est pas seulement un streamer ou un OTP Kennen : c’est un passionné, un bosseur, et un créatif en quête de sens. Dans cette interview exclusive, il revient sur son aventure à Séoul, ses ambitions futures, son admiration pour des streamers, et ses envies de projets qui vont bien au-delà du jeu. Entre confidences, rires et réflexion, découvrez un Splinter plus humain que jamais.

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Du ladder coréen aux projets d’émissions, Splinter se confie sans filtre


L’interview débute avec une présentation claire du contexte : Splinter, jeune streamer français sur Twitch, est aujourd’hui un des visages les plus marquants du ladder coréen. Installé depuis plus d’un mois en Corée, il performe au plus haut niveau : top 3 solo queue au moment de l’interview, flirtant même avec la première place.

Interrogé sur la popularité fulgurante de ses streams, Splinter reconnaît une surprise totale. Parti en césure depuis janvier pour se consacrer au streaming à plein temps, il visait humblement les 1 000 viewers de moyenne. La réalité ? 5 000 dès la première semaine avec Strey, et une ascension continue vers les sommets de Twitch FR "On faisait 600 viewers de moyenne, et là, dès la première semaine, on était à 5 000 tous les deux cumulés. C’était une dinguerie !"

Le duo avec Strey, moteur de la réussite


Il explique cette réussite par plusieurs facteurs : leur duo très complémentaire avec Strey, leur niveau de jeu élevé, leur capacité à divertir, mais aussi un soutien massif de la communauté francophone, bien plus soudée et chauvine que ses équivalents anglophones : "Il y a vraiment ce côté un peu chauvin, fier d’être patriote. J’ai eu ce truc de : Oh mais c’est une dinguerie pour la France, faut que Splinter fasse top 1 !

Le soutien d’autres streamers, la couverture médiatique autour de son grind, et sa prolongation en Corée ont également contribué à maintenir une hype constante, propulsant son stream jusqu’à 12 000 viewers à certains moments.

La solo queue coréenne face à l’Europe : une autre intensité


Splinter partage ensuite ses premières impressions sur le niveau coréen. S’il admet que le niveau pré-Challenger est similaire à celui de l’Europe, le top Challenger KR est clairement un cran au-dessus, notamment sur le plan mécanique et dans la prise de risques "Le top Chall joue mieux en Corée qu’en Europe. Mécaniquement, ça joue vraiment aux limites."

Il décrit un style de jeu plus agressif, où la macro est secondaire et les teamfights sont omniprésents. Les Coréens jouent rapidement, veulent se battre et FF plus souvent qu’en Europe "Ça ne joue pas la map, ça split assez peu, ça se bat beaucoup, souvent pas forcément à raison." La différence, selon lui, vient peut-être d’une culture de jeu façonnée au fil du temps.

Le "pass Challenger" : mythe ou réalité ?


Un moment plus léger de l’interview aborde la légende urbaine du "pass Challenger" coréen. Splinter partage une anecdote savoureuse : lors d’une rare sortie en soirée à Séoul, il s’est amusé à mentionner son rang Challenger aux inconnus, provoquant des réactions délirantes comme celle d’un Coréen s’agenouillant devant lui en le surnommant Kennen King : "Un mec s’est mis à genoux devant moi en m’appelant Kennen King."

Les joueurs pros qui l’ont impressionné


En tant que midlaner, Splinter joue un style tourné vers la map, ce qui l’empêche parfois de pleinement mesurer la différence entre les très bons et les excellents mid. Toutefois, quelques noms l’ont marqué :

  • Faker, bien sûr, reste un classique.
  • Sharvel et Sponge en jungle l’ont beaucoup impressionné.
  • Duro au poste de support se démarque clairement.
  • Deft en ADC
  • Et côté top, Morgan s’est révélé particulièrement solide.

Splinter, pionnier du Kennen mid, sous les projecteurs en Corée


Depuis le début de son aventure coréenne, Splinter a contribué à populariser un pick audacieux : Kennen mid. Si la communauté française s’était déjà enthousiasmée pour ce choix atypique, l’engouement a rapidement dépassé les frontières de l’Hexagone. "En France, tout le monde parle de moi, tout le monde voit mon Kennen mid", raconte-t-il.

Cette attention médiatique, il l’accueille avec une certaine humilité mêlée d’émotion : "C’est mignon. C’est très stylé, honnêtement. Je pense que c’est plein de choses que j’ai du mal à réaliser." Entre les LP accumulés, la popularité de son champion, et la reconnaissance croissante, Splinter confie vivre l’expérience au jour le jour, sans encore pleinement mesurer l’impact de cette aventure.

Une vie rythmée entre grind, chill et immersion culturelle


Au-delà de la solo queue, la vie coréenne de Splinter suit un quotidien structuré, où équilibre entre jeu et bien-être semble être devenu un mot d’ordre. Sa journée type commence tardivement, vers 14h, par une séance de piscine et un sauna dans l’hôtel où il réside. Puis vient le temps du repas, suivi d’un moment de repos, avant de s’échauffer sur quelques arènes. Ensuite, direction le stream : "Au tout début, je faisais des gros lives de 10h, 6h, 8h de suite."

Aujourd’hui, le rythme s’est apaisé : sessions de stream plus courtes, gestion de ses vidéos avec son monteur, suivi de ses réseaux et partenaires. Il n’oublie pas non plus de profiter de la ville : "Je mange un peu de poulet frit dans la rue, je reviens, soit je relance un live, soit je vais chill avec des potes." Ces moments de détente sont devenus essentiels, car comme il le résume parfaitement : "Choper le Rank 1, c’est un marathon, c’est pas un sprint."

Une découverte mesurée de la culture coréenne


Même si le jeu reste le cœur de sa présence à Séoul, Splinter s’est efforcé de ne pas passer à côté de l’expérience locale. Balades dans les quartiers emblématiques, découverte de la gastronomie, immersion dans quelques soirées locales… Sans prétendre connaître la Corée, il estime avoir vu l’essentiel de Séoul. "L’objectif, c’est de partir aussi de Séoul sans regret, et me dire que je n’ai pas fait la moitié du globe pour juste jouer à LoL "

Cependant, certaines habitudes françaises lui manquent, notamment… la nourriture : "Honnêtement, ça tourne quand même vachement en rond, la nourriture coréenne. C’est très gras, très sucré." Un retour aux saveurs de l’Hexagone est donc attendu avec impatience.

Le meilleur Français sur le ladder coréen ?


Atteindre le rang 3 sur le serveur coréen est un exploit en soi. Seul Hans Sama avait jusque-là réussi à tutoyer le top 6. Pourtant, Splinter reste mesuré : "Oui, j’ai la meilleure performance française en solo queue en Corée, mais il n’y en a pas beaucoup qui ont essayé non plus.". Il évoque le facteur du budget, du temps, et des intentions différentes selon les joueurs "Adam est venu en Corée pour devenir meilleur, pas pour chercher le rang 1."

Conscient de ses propres performances mais refusant tout excès de fierté, il insiste sur l’importance de rester humble, surtout face aux commentaires parfois enflammés sur les réseaux. "Oui, je suis très fort en solo queue, mais je suis sur qu'un tas d'autres streamers en seraient capables."

Premiers pas en tant que caster chez OTP


Alors qu’il fait ses preuves sur la scène compétitive coréenne, Splinter revient sur certains de ces projets profesionnels, notamment celui du casting professionnel chez OTP. Un tremplin inattendu, mais cohérent avec sa trajectoire. C’est pendant sa colocation avec Marex qu’il tisse des liens avec l’équipe d’OTP, au point d’être approché suite au départ de Trayton.

"Je vivais avec Marex à un moment de ma vie qui était assez compliqué, et quand Trayton est parti d'OTP, Marex a voulu m'intégrer dans leur rang "On s’entend bien avec lui. Splinter est ultra motivé"". Il passe alors des tests de cast, convainc par son énergie, et débute rapidement l’aventure. Son objectif est clair : s’améliorer. "Maintenant, il faut que je pratique, il faut que j’améliore aussi mon élocution, mon vocabulaire."

Études, streaming et casting : une équation ambitieuse


Malgré la montée en flèche de sa notoriété sur Twitch, Splinter ne compte pas sacrifier son parcours académique. "Je ne me vois pas arrêter mes études après avoir payé deux ans alors qu’il ne me reste qu’une dernière année." Il espère décrocher une alternance en lien avec la création de contenu pour concilier passion et sécurité professionnelle, tout en rendant hommage aux efforts de ses parents.

Quant à une éventuelle carrière de joueur pro ? Il écarte l’idée sans hésiter : "C’est mille fois moins de stress de faire de la création de contenu. Et je n’ai pas cette passion de gagner à tout prix." Pour lui, le métier de joueur professionnel demande une volonté farouche de victoire, qu’il ne partage pas. Sa passion se situe ailleurs.

Les ambitions post-Corée : Radiolibre et projets personnels


De retour en Corée après une expérience marquante dans le haut niveau de League of Legends, Splinter ne compte pas ralentir le rythme. Bien au contraire, il confie vouloir reprendre en main les pans de sa vie qu’il avait mis en pause pour se consacrer pleinement à son aventure coréenne. Cela passe par un travail personnel pour s'améliorer en tant que caster, mais aussi par la relance de Radio libre, un format qu’il animait auparavant et qu’il souhaite désormais structurer et rendre plus récurrent.

En parallèle, Splinter désire reprendre ses lives multigaming, qu’il aime tant animer avec le "groupe des cafards" (Trayton, Hiro, 3XA...), ou encore se consacrer à des formats plus légers et spontanés comme des lives cuisine.

Le rêve ultime : une émission à la PopCorn


Quand on lui demande quel serait son projet de rêve, Splinter n’hésite pas une seconde : il rêve de créer une émission à la manière de PopCorn, l’émission emblématique de Domingo. Il admire profondément PA, qu’il qualifie de modèle dans le milieu, et aspire à créer une émission qui rassemble, divertit et cultive à la fois : "Avoir une émission récurrente qui te dépasse, qui rassemble des gens, où tu passes un bon moment tout en apprenant des choses… c’est vraiment ce que je veux faire."

Splinter se projette donc dans un format talk ou radio, où le divertissement rime avec partage et contenu de qualité. Et si Domingo lui proposait un jour une place sur le plateau de PopCorn ? La réponse est immédiate : "Évidemment je dis oui !"

Dans cinq ou dix ans : l’avenir reste ouvert


Interrogé sur son avenir à long terme, Splinter avoue avec humilité qu’il peine à se projeter. La création de contenu reste un domaine en constante évolution, et même s’il a du mal à savoir où il sera dans cinq ans, il garde une ligne directrice claire : ne pas se limiter à League of Legends "J’espère avoir une émission qui marche bien, et ne pas être limité sur du LoL. Je serais pas heureux à faire que ça toute ma vie."

Il souhaite s’investir dans des projets qui vont au-delà de l’esport et du jeu vidéo, des projets porteurs de valeurs positives, qui rassemblent et qui font du bien aux gens.

Une reconnaissance sincère envers sa communauté


Pour conclure, Splinter adresse un message de gratitude sincère à sa communauté : "Je pense que j’ai énormément de chance dans ce milieu. Je suis ultra reconnaissant envers tous les gens qui me soutiennent, qui m’ont envoyé des messages, donné des subs, encouragé… J’espère leur rendre tout ça."

Splinter est l’illustration parfaite d’un créateur de contenu à la croisée des chemins : passionné, travailleur, mais surtout profondément humain. Si le futur reste incertain, une chose est sûre : il continuera à tracer sa route avec authenticité et ambition. Un grand merci à lui pour cet échange aussi riche que bienveillant.

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