Test de Dune Awakening : notre avis sur ce prometteur MMO sandbox de survie
Développé par Funcom (déjà à l’origine de Conan Exiles) et édité par le même studio, Dune: Awakening est un MMO de survie en monde ouvert, disponible depuis le 10 juin 2025 en version complète (après une phase d’accès anticipé le 5 juin). Le jeu est actuellement disponible sur PC (Steam), PlayStation 5 et Xbox Series X|S, avec une version cloud prévue à l’horizon 2026.
Côté modèle économique, Dune: Awakening adopte un système buy-to-play : une fois le jeu acheté, aucun abonnement n’est nécessaire. Des mises à jour gratuites sont prévues régulièrement, ainsi que des DLC payants à moyen terme.
Près de deux semaines après sa sortie, il est temps pour nous de vous faire part de nos impressions sur Dune : Awakening que nous avons testé via Steam.
Test de Dune: Awakening – Un désert d’ambition, fertile en idées… et en grains de sable
Après plus de 50 heures passées sur Arrakis, une chose est claire pour nous : Funcom a su capturer l’essence de l’univers de Dune avec une fidélité et une minutie rares. En tant que fan de longue date des romans de Frank Herbert, découvrir ce monde retranscrit avec autant d'authenticité a été une expérience aussi immersive que bouleversante. Mais cette fidélité extrême à l’œuvre d’origine est à double tranchant, tant elle sublime le gameplay par moments... tout en l'entravant à d'autres.
Un MMO de survie qui respire Dune à chaque grain de sable
Le pari était risqué : créer un MMO de survie en monde persistant dans l’univers impitoyable de Dune, sans trahir le matériau original. Le résultat ? Une version alternative du lore dans laquelle Paul Atréides n’est jamais né, ce qui permet à Funcom de développer librement son récit, sans empiéter sur les événements canoniques. Une décision intelligente, qui permet de croiser des visages familiers et de découvrir des détours scénaristiques intéressants — bien que trop espacés dans le temps pour maintenir un réel fil narratif entre deux longues sessions de grind.
L’un des éléments les plus réussis du jeu est sa manière de transformer l’hostilité de l’environnement d’Arrakis en véritable moteur de progression. Le soleil vous rôtit en quelques secondes si vous vous attardez dehors sans protection. Les tempêtes de sable vous pulvérisent si vous n’avez pas un abri. Et bien sûr, les vers des sables, ces titanesques prédateurs, surgissent au moindre pas mal placé. L’environnement n’est pas qu’un décor : c’est un ennemi permanent, une menace vivante.
Une progression captivante, malgré quelques longueurs
Le système de progression est l’un des points forts du jeu. Le crafting est riche, gratifiant et bien rythmé, avec une recherche technologique qui ne donne presque jamais l’impression de stagner. Les matériaux rares, comme le Spice ou le Stravidium, donnent lieu à de véritables expéditions, et chaque nouvelle recette débloquée représente une opportunité de choix stratégique : miser sur l’efficacité immédiate ou épargner pour une construction majeure plus tard ?
Funcom a également su faire preuve de créativité dans l’adaptation des codes du genre. Oubliez le bois et la pierre : vous récoltez l’eau de la rosée du matin ou condensez l’humidité ambiante à l’aide d’outils bien conçus. Dans un monde où il n’y a littéralement aucun arbre, cela fait une différence rafraîchissante.
Combat : la grande faiblesse du jeu
Malheureusement, le système de combat est d’une pauvreté affligeante. Funcom a voulu respecter la logique des boucliers Holtzman — qui rendent les armes à feu inefficaces — ce qui oblige les joueurs à alterner sans cesse entre armes à distance et corps-à-corps. Sur le papier, c’est fidèle au lore. En jeu, cela se traduit par des affrontements brouillons, déséquilibrés, répétitifs. Le corps-à-corps devient vite la seule solution viable, mais tous les combats finissent par se ressembler, sans variété ni finesse.
Il existe bien quelques compétences originales (commandement mental façon Bene Gesserit, grenades anti-gravité...), mais elles ne suffisent pas à dynamiser un gameplay trop rigide. De plus, des bugs fréquents — comme des parades qui ne s’activent pas ou des armes qu’il faut rééquiper manuellement — rendent les affrontements encore plus frustrants.
Un endgame désertique… dans tous les sens du terme
Après une longue montée en puissance, le jeu vous envoie dans le Deep Desert, une zone PvP où vous devez vous battre pour les ressources les plus précieuses. Conceptuellement, l’idée est brillante : des tempêtes Coriolis réinitialisent la carte chaque semaine, apportant un vent de fraîcheur stratégique.
Mais en pratique ? Le désert est vide, les structures se ressemblent toutes, et l’expérience PvP se résume à des dogfights en ornithoptères peu satisfaisants. Le système de loot ne récompense même pas suffisamment les vainqueurs, et les joueurs solo ou sans guilde sont clairement désavantagés. Il faut souvent retourner grind pendant des heures pour recréer un vaisseau perdu — une boucle frustrante qui manque d’équilibre.
Technique : pas encore sec
Même si le jeu s’est grandement amélioré depuis la bêta, les problèmes techniques sont encore trop nombreux. Déconnexions, bugs d’affichage (montagnes qui disparaissent, vers des sables absents...), IA défaillante... Cela nuit à l’immersion, même si l’expérience globale reste jouable. On espère que les prochains correctifs viendront stabiliser davantage ce qui est encore un chantier mouvant malgré un dernier patch plutôt encourageant dans ce sens.
Verdict final
Note : 7.5 / 10
Points forts :
-
Reconstitution fidèle et immersive de l’univers de Dune
-
Systèmes de survie intelligents et bien intégrés
-
Progression gratifiante et riche
-
Bonne idée d’un monde persistant et évolutif
Points faibles :
-
Combats répétitifs et frustrants
-
Endgame PvP mal conçu et peu engageant
-
Bugs encore fréquents
-
Trop de grind entre les moments scénaristiques
Dune: Awakening est une réussite sur le plan de l’ambiance, du lore et des mécaniques de survie. Il s’impose comme un véritable hommage vidéoludique à l’univers de Frank Herbert, riche en idées, en cohérence, et en clins d’œil pour les fans. Mais cette ambition se heurte encore à des limites bien réelles : un système de combat indigent, un endgame décevant, et une instabilité technique qui empêche le jeu de s’élever à son plein potentiel.

