Test Lost Soul Aside : un hack’n’slash audacieux et addictif malgré ses failles
Lost Soul Aside rappelle ce que tout créateur ressent un jour : la passion, les sacrifices et l’exigence de concrétiser une vision. Développé pendant près de neuf ans par Ultizero sous la direction de Yang Bing, le titre suscitait autant d’excitation que de scepticisme avant sa sortie le 29 août 2025. Et il est vrai que le résultat divise : malgré des défauts notables, j’ai trouvé le jeu extrêmement gratifiant là où ça compte vraiment.
Une narration en demi-teinte
Lost Soul Aside suit Kaser, un jeune membre de GLIMMER, une force anti-Empire, et son lien avec Arena, une entité draconique, pour sauver sa sœur Louisa et stopper la menace du Voidrax. Malheureusement, le récit pêche par sa maladresse. Les personnages secondaires restent fades, les dialogues manquent d’émotion, et l’univers introduit des termes complexes sans réelle cohérence. Seul Arena sort du lot grâce à son humour et son rôle de soutien, apportant un peu de vie à l’histoire.
L’écriture et la localisation laissent parfois à désirer, rendant certains passages peu engageants. Pourtant, vers la fin du jeu, quelques surprises scénaristiques et rebondissements offrent un bref regain d’intérêt, même si c’est trop peu et trop tard.
Un gameplay qui brille
Heureusement, Lost Soul Aside excelle là où il compte le plus : le gameplay. Hack’n’slash pur, il propose un arsenal varié (épée, grande épée, scythe, poleblade), des combos riches, un système de swap d’armes en plein combat et des arbres de compétences offrant personnalisation et stratégie. Chaque arme possède ses forces : le poleblade domine en attaque aérienne, la grande épée excelle sur les cibles isolées.
Les combats sont exigeants et gratifiants grâce aux mécaniques de blocage, esquive, jauges de stamina et barres de rupture des ennemis. Arena participe aux affrontements avec des compétences de soutien et de dégâts. Les boss, particulièrement en fin de jeu, demandent stratégie et compréhension des patterns plutôt que de simples assauts frénétiques.
Le système de Burst Pursuit et la fusion Kaser-Arena introduisent des combos dévastateurs, renforçant le côté stratégique des combats. L’exploration et les puzzles légers ponctuent l’aventure, ajoutant un souffle dynamique au gameplay. Les Dispersed Dimensions, mini-arènes temporisées disséminées dans l’histoire, offrent des défis optionnels stimulants et rejouables.
Graphismes, level design et ambiance
Les environnements sont bien pensés, mêlant plateforme, exploration et récompenses cachées. Chaque zone possède ses propres mécaniques et secrets, et l’utilisation des armes pour progresser (scythe comme grappin, poleblade pour activer des interrupteurs) enrichit l’expérience. Quelques séquences finales paraissent forcées, mais dans l’ensemble, le level design reste inspiré et gratifiant.
L’aspect technique est globalement solide : framerate stable sur PS5, rares bugs, et visuels souvent impressionnants. Seules certaines particules et effets visuels peuvent gêner la lisibilité en combat. L’audio, notamment sur les attaques finales des boss, manque parfois de punch.
Contenu post-game et rejouabilité
Après la campagne principale (~25 heures), un mode boss rush et la sélection de stages permettent de rejouer les zones avec des difficultés Hard et Nightmare. Le système de personnalisation et les arbres de compétences assurent de nombreuses heures de maîtrise et d’expérimentation.
Verdict
Une aventure imparfaite mais irrésistiblement fun pour les amateurs d’action.
Lost Soul Aside est un jeu ambitieux et imparfait. Son scénario, ses dialogues et certains aspects techniques sont décevants, et le prix ($60) peut sembler élevé pour ce qu’il offre. Mais là où le jeu excelle, c’est dans ses combats : dynamiques, variés, stratégiques et profondément satisfaisants.
Pour les fans de hack’n’slash à la PS2, de combos fluides et d’exploration stimulante, Lost Soul Aside est une expérience à savourer. Si vous attendez une histoire impeccable, passez votre chemin. Mais pour ceux qui aiment la technique, la réactivité et les affrontements intenses, ce titre est un pur régal.

