Chine : Tencent et NetEase affectés par un blocage administratif
Il suffit parfois de peu de chose pour affaiblir un empire… Alors que du point de vue de l’Occident, Tencent semble être un monstre inarrêtable dans l’univers du jeu vidéo, la réalité
en Chine est toute autre puisque d’importants changements gouvernementaux ont fait perdre près du quart de la valeur de l’action du groupe (et des grands noms du secteur du jeu vidéo) en quelques
semaines seulement.
La situation, présentée par Bloomberg (source en
anglais), devient préoccupante pour les géants tels que Tencent et NetEase puisque des réalignements bureaucratiques et administratifs au sein de l’Etat Chinois sont venus geler l’obtention des licences de vente sur le territoire chinois. En
outre, le jeu vidéo est toujours perçu comme un produit addictif dans le pays, ce qui pourrait expliquer pourquoi le processus est au point mort. Moralité, aucun nouveau jeu n’a été mis en vente en
Chine depuis début avril.
Le groupe Tencent en quelques chiffres
Pour Tencent, actionnaire d’Epic Games (Fortnite) et de Bluehole (PUBG), ce blocage l’empêche de mettre à disposition de manière officielle les deux géants du Battle Royale sur le réseau chinois, mais également de développer l’aspect
économique de PUBG Mobile, qui dispose de près de 90 millions
d’utilisateurs quotidiens dans le monde. C’est un manque à gagner estimé à plusieurs milliards d’euros pour la société qui a perdu plus de 150 milliards de dollars de capitalisation boursière
depuis avril.
Mais cette situation touche également NetEase (qui s’occupe de l’exploitation des jeux d’Activision Blizzard) et d’autres entreprises chinoises dont l’activité est directement liée au jeu vidéo.
Pire, ce blocage a déjà des répercutions sur les grands studios occidentaux puisque la sortie de leurs jeux a été repoussée. Capcom a notamment perdu près de 15% de sa valorisation suite au report de
la mise en vente de Monster Hunter World en Chine.
S’il est probable qu’une solution soit rapidement trouvée (les géants de l’internet auront sûrement leur mot à dire lors des prochaines réunions administratives), cette situation assez inédite
démontre une nouvelle fois que malgré leur taille imposante, les grands groupes chinois ne sont pas « immunisés » contre des crises politiques majeures.
Tags
Articles connexes
