Gumayusi victime de harcèlement extrême : un député coréen appelle KeSPA et Riot à agir
Le départ de Lee « Gumayusi » Min-hyung de T1 aurait pu être une nouvelle étape dans la carrière de l’un des meilleurs ADC au monde. Mais depuis plusieurs jours, le joueur est au centre d’une affaire beaucoup plus sombre : un harcèlement massif et organisé, mené par un groupe extrémiste de « fans » de T1.
Une situation tellement grave qu’un député sud-coréen, Jeon Yong-gi, a officiellement pris la parole pour demander une réaction immédiate de toute l’industrie de l’esport.
Un harcèlement organisé depuis plusieurs années
Le phénomène ne date pas d’hier. Selon les informations relayées par Sheep Esports et de nombreuses sources sud-coréennes, une faction toxique de la communauté « T1gall » (T1 응원 ê°¤러리), issue du forum DCInside, mène depuis des années une campagne de harcèlement contre Gumayusi.
Ce groupe se présente comme un collectif de « supporters » du club… mais ses actions racontent une toute autre histoire :
- envoi de camions de protestation et de couronnes funéraires à T1 ;
- diffusion de fausses rumeurs et manipulation de commentaires liés au joueur ;
- menaces directes et attaques répétées sur les réseaux ;
- surveillance de ses activités en ligne ;
- et plus grave encore : doxxing, incluant le nom et l’adresse de l’église fréquentée par la famille de Gumayusi.
Malgré le départ du joueur de T1, la campagne a continué, confirmant qu’il ne s’agit pas d’un simple mécontentement sportif mais bien d’un harcèlement ciblé.
Un député s’indigne : “C’est une forme de violence sociale”
Face à l’ampleur du scandale, Jeon Yong-gi – membre du Parti Démocrate – a publié une déclaration officielle le 20 novembre.
Il dénonce :
« Une attaque organisée, persistante, et dissimulée derrière le prétexte du soutien à une équipe. Cela ne peut être toléré. »
Il qualifie l’affaire de véritable violence sociale, alimentée par des dérives communautaires et l’anonymat en ligne :
« Diffamer un joueur et propager des rumeurs infondées relève de la violence. Le cyberharcèlement motivé par le divertissement ou le profit ne doit plus être autorisé à détruire la vie et les rêves de qui que ce soit. »
KeSPA, Riot Korea, clubs… des responsabilités pointées du doigt
Jeon Yong-gi appelle à une réaction collective et immédiate :
- KeSPA,
- Riot Games Korea,
- les clubs professionnels,
- ainsi que les plateformes en ligne impliquées, notamment DCInside.
Selon lui :
« Ils ne peuvent plus rester spectateurs. Ils doivent mettre en place des mesures concrètes pour protéger les joueurs. »
Il insiste également sur la nécessité pour les plateformes d’effacer les contenus haineux et de coopérer avec les autorités en cas de dérive pénale.
Un appel à renforcer la loi sud-coréenne
Le député conclut en demandant une réforme plus stricte des lois concernant :
- la calomnie,
- le harcèlement numérique,
- la protection des données personnelles,
- et la sécurité des athlètes professionnels.
« Nous devons protéger tous les joueurs d’esport, pas seulement Gumayusi. Aucun d’eux ne doit être sacrifié pour l’amusement ou le profit de communautés toxiques. »
Une affaire qui secoue l’esport sud-coréen
La Corée du Sud est l’un des bastions historiques de l’esport, et pourtant, cette affaire révèle des failles importantes dans la protection des joueurs.
Alors que les fans du monde entier saluent l’immense carrière de Gumayusi et son impact chez T1, cette situation rappelle que la célébrité, dans l’esport comme ailleurs, peut s’accompagner de dérives dangereuses.
Pour l’instant, ni T1 ni Riot Korea n’ont officiellement commenté la déclaration du député, mais la pression politique et médiatique pourrait bien accélérer une réaction.
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