Test Dragon Quest I & II HD-2D Remake : un hommage somptueux à deux légendes du JRPG

Le remake HD-2D de Dragon Quest I & II sublime deux classiques du JRPG avec une direction artistique époustouflante, une narration enrichie et quelques faiblesses héritées de son âge d’or. Découvrez notre test complet.

Square Enix continue sa quête pour sublimer les origines du JRPG avec Dragon Quest I & II HD-2D Remake, suite directe du somptueux Dragon Quest III HD-2D sorti l’an dernier, un jeu qui avait été un vrai coup de cœur pour moi.

Cette nouvelle compilation s’attaque à deux monuments de l’histoire du jeu vidéo : Dragon Quest et Dragon Quest II, les pierres fondatrices du RPG japonais. Et si le résultat est souvent superbe, il révèle aussi les limites de ce que l’on peut moderniser sans trahir l’héritage.

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Une direction artistique HD-2D magique

Soyons clairs : Dragon Quest I & II HD-2D Remake est un bijou visuel. Le moteur HD-2D, popularisé par Octopath Traveler et déjà exceptionnel dans DQIII, atteint ici une nouvelle maturité. Les environnements sont vivants, lumineux, remplis de détails : les villages brillent sous des lanternes chaleureuses, les rivières scintillent au soleil et les forêts et ruines deviennent de véritables lieux d’émerveillement.

Chaque pas donne l’impression d’explorer un monde vivant, presque poétique. C’est une réussite totale pour un jeu qui, rappelons-le, vient d’un titre NES de 1986.

Les personnages, quant à eux, conservent un charme rétro tout en gagnant en expressivité. Le pixel art rencontre la profondeur du 3D moderne avec une élégance rare.

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Une bande-son orchestrale somptueuse… mais répétitive

La musique entièrement réorchestrée sublime les compositions de Koichi Sugiyama, rendant hommage à l’héritage symphonique de la saga. Chaque village, chaque combat, chaque scène clé est soutenu par une bande-son envoûtante, entre nostalgie et grandeur.

Petit bémol néanmoins : les thèmes sont courts et se répètent vite. Après plusieurs heures, on aurait aimé davantage de variété dans les morceaux d’exploration ou de combat.

L’ajout de voix japonaises pour les moments clés est aussi une belle surprise. Elles insufflent un supplément d’âme aux scènes les plus fortes, sans jamais en faire trop.

Une réécriture bienvenue de deux légendes

Là où Dragon Quest I & II HD-2D Remake impressionne, c’est dans sa réécriture narrative.
Les jeux d’origine étaient minimalistes : un héros solitaire, une quête contre le mal, et peu de dialogues. Ici, Square Enix enrichit les intrigues avec de nouvelles cinématiques, des alliés inédits, et une meilleure contextualisation du monde,

Et surtout, un lien plus fort avec Dragon Quest III, créant enfin une trilogie cohérente.

L’émotion gagne ainsi en intensité. Là où Dragon Quest I racontait une épopée simple, la version HD-2D en fait une aventure humaine, touchante et magnifiquement mise en scène.

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Un système de combat fidèle, mais figé dans le passé

C’est là que les joueurs pourront être divisés. Autant le remake brille dans sa narration et son esthétique, autant le gameplay peine à convaincre les nouveaux venus.

Les combats, trop lents par défaut, conservent la rigidité des RPG des années 80. Heureusement, plusieurs options d’accessibilité permettent d’accélérer le rythme, d’automatiser certaines actions et de rendre les affrontements plus dynamiques.

Mais malgré cela, Dragon Quest II tombe souvent dans la répétitivité. Les rencontres aléatoires sont omniprésentes (toutes les 5 à 6 secondes sans objet répulsif). Pour avancer sans trop de difficulté, le grind reste obligatoire. Et malheureusement, les nouveautés comme les Sigils ou Parchemins n’apportent pas grand-chose au système.

Le combat conserve un charme rétro indéniable, mais il ne suffit plus à captiver sur la longueur, surtout après les progrès faits sur Dragon Quest XI.

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Deux jeux, deux philosophies

Dragon Quest I

Le premier jeu bénéficie de quelques ajouts scénaristiques bienvenus, mais son gameplay ultra-classique le rend difficile à recommander autrement que pour la nostalgie.
C’est un voyage historique, certes, mais aussi un peu lent et redondant.

Dragon Quest II

À l’inverse, le deuxième épisode brille davantage. Déjà plus complet à l’époque, il profite ici d’une vraie refonte :

  • Un quatrième personnage jouable,
  • Une nouvelle zone sous-marine,
  • Et le retour des Mini-Médailles, toujours aussi addictives.

Avec sa narration enrichie, ses musiques plus épiques et son monde plus vaste, Dragon Quest II justifie presque à lui seul le prix du bundle.

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Un hommage sincère aux fans de JRPG

Square Enix ne trahit pas la philosophie de Dragon Quest. La série a toujours prôné la tradition avant la révolution, et ce remake respecte profondément cet héritage. Mais cette fidélité a un coût : celui de la modernité.

Les joueurs en quête d’un RPG rapide, accessible et moderne risquent de s’ennuyer.
En revanche, les fans, dont je fais partie, seront conquis par cette ode au JRPG classique, sublimée par un soin artistique rare.

Verdict

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8/10

Dragon Quest I & II HD-2D Remake est une déclaration d’amour au JRPG originel.
Visuellement somptueux, narrativement enrichi et artistiquement sublime, il souffre seulement d’un gameplay trop conservateur et d’un rythme parfois poussif.

Pour les fans de Dragon Quest III HD-2D, ce remake est une suite parfaite : un pont entre nostalgie et modernité, entre hommage et réinvention.

Mais pour les néophytes, ce sera sans doute une expérience à savourer avec patience ou un peu de nostalgie.

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