EA ne veut pas augmenter ses prix (pour l’instant), la preuve que les jeux chers ne sont pas forcément les meilleurs ?
Alors que les prix des jeux explosent partout, EA vient d’annoncer qu’ils ne suivront pas la tendance… du moins pour l’instant. Mais au fond, un jeu à 80€ est-il vraiment meilleur qu’un jeu à
40€ ? Spoiler : absolument pas.
EA résiste (temporairement) à la flambée des prix
Dans un marché où les prix des jeux ne cessent de grimper, EA fait figure d’exception en annonçant qu’il ne compte pas augmenter les tarifs de ses jeux dans l’immédiat. L’info est tombée lors
d’une récente conférence avec les investisseurs, où le directeur financier Stuart Canfield a déclaré qu’il n’y aurait « aucun changement dans la stratégie actuelle à ce
stade« .
Une annonce qui fait du bien alors que Nintendo prévoit de vendre certains jeux Switch 2 à 80 € et que des rumeurs circulent sur un GTA 6 potentiellement vendu à un prix
encore plus élevé. Même Xbox a récemment augmenté de 10€ le prix de ses jeux first-party.
Avant de crier victoire, notons quand même le fameux « à ce stade » dans la déclaration d’EA. Le PDG Andrew Wilson a d’ailleurs précisé que la stratégie de prix
actuelle est bien différente de celle d’il y a 10 ans, notamment avec la baisse du marché physique et la montée des modèles freemium.
Wilson a même lâché que l’objectif est d’offrir de la qualité, que ce soit pour un jeu gratuit ou « quelque chose qui coûte 100$ ». Autant dire que la porte est grande ouverte pour des
augmentations futures…
Mais sérieusement, parlons vrai : un jeu à 80€ est-il deux fois meilleur qu’un jeu à 40€ ? L’équation ne tient absolument pas la route.
Pour chaque AAA vendu au prix fort qui nous déçoit avec ses bugs, ses micro-transactions et son contenu recyclé, il existe des dizaines de pépites indépendantes à prix abordable qui offrent des
expériences bien plus mémorables.
L’exemple parfait ? Clair Obscur : Expedition 33. Vendu à seulement 40€, ce jeu développé par une petite équipe a littéralement mis une claque à la plupart des
productions AAA sorties cette année et des dernières années.
Avec son gameplay innovant, son atmosphère unique et sa narration maîtrisée, Expedition 33 prouve qu’on peut créer un chef-d’œuvre sans exiger un rein des joueurs. Pendant ce temps-là, certains
titres à 80€ nous servent des expériences génériques, répétitives et truffées de microtransactions.
Les pépites indé qui prouvent que la qualité n’a pas de prix (ou plutôt si, un petit prix)
Et Expedition 33 n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, l’industrie indé nous a offert des bijoux à prix mini :
- Hades (25€) : Un roguelike qui a remporté plus de récompenses que certains AAA à 70€
- Stardew Valley (15€) : Des centaines d’heures de jeu pour le prix d’un DLC cosmétique chez certains éditeurs
- Hollow Knight (15€) : Un metroidvania plus profond que beaucoup de productions à gros budget
- Vampire Survivors (5€) : L’un des jeux les plus addictifs de ces dernières années pour le prix d’un café
Si EA maintient ses prix pour l’instant, n’oublions pas que l’entreprise a d’autres façons de nous faire payer :
- Des DLC toujours plus nombreux
- Des season pass à rallonge
- Des microtransactions omniprésentes dans des jeux comme FIFA/EA Sports FC
- Des éditions « deluxe » et « ultimate » à prix gonflés
Sans parler des récents licenciements chez ses filiales comme Codemasters et Respawn, qui montrent que la société n’est pas immunisée contre la pression
économique. Le vrai gagnant ? Ton porte-monnaie (et ton plaisir de jeu)
Au final, la vraie question n’est pas « combien coûte ce jeu ? » mais bien « quelle expérience m’offre-t-il pour son prix ? ». Et sur ce terrain, les jeux indés et mid-budget comme Expedition 33
remportent souvent la mise face aux mastodontes à 80€.
Alors la prochaine fois qu’un éditeur te demande 80€ pour son énième suite avec des graphismes un poil meilleurs et trois nouvelles fonctionnalités, pose-toi la question : combien de pépites
indépendantes pourrais-tu découvrir pour le même prix ?
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